A bout de patience et lassés d'endurer davantage des problèmes d'approvisionnement en eau potable, des habitants de la cité Béni-Brahim, sur les hauteurs de la ville de Zighoud-Youcef, ont entrepris de fermer le bureau local de l'agence commerciale de la Seaco pour une durée de 2 heures, soit pratiquement de 10h à midi, en se rassemblant devant la porte de l'agence pour en obstruer le passage et empêchant toute entrée ou sortie. «Nous sommes à court d'eau depuis le mois de Ramadhan dernier car le précieux liquide arrive dans nos robinets par gouttes. Nous avons démarché la Seaco à plusieurs reprises et à chaque fois les responsables de cette entreprise nous donnent des assurances qu'ils allaient intervenir pour régler ce problème en évoquant des conduites bouchées. Mais ils ne l'ont pas fait. Nous avons passé un été d'enfer et maintenant nous n'arrivons plus à supporter notre situation.  

Ces perturbations ont tendance à revenir tout le long de l'année», nous ont expliqué des résidents du quartier qui ont contacté hier notre journal.

Mais selon la version du président de l'Assemblée populaire communale (APC) M. Hacini Belkacem que nous avons interrogé hier, les contestataires, qui ont manifesté leur mécontentement en procédant à la fermeture momentanée de l'agence et en interdisant aux clients d'y entrer, n'étaient que cinq ou six individus résidant à la cité Béni-Brahim et ces derniers étaient venus réclamer bruyamment un approvisionnement normal et régulier de leur quartier en eau potable. «La colère de ces citoyens se comprend, a considéré le P/APC, mais il faut dire qu'ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Plusieurs quartiers de la ville sont dans la même situation, à cause de conduites bouchées par le calcaire.

Et cette situation a provoqué immanquablement une insuffisance dans l'approvisionnement en eau potable». Par la suite, le maire a indiqué qu'il avait appelé les responsables de la Seaco au niveau de la wilaya et ces derniers auraient répondu qu'ils avaient chargé leurs services techniques d'installer une vanne pour augmenter la pression de l'eau dans les robinets du quartier des contestataires. «Comme ça, le problème va être réglé incessamment», a affirmé le maire.