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La descente aux enfers !

par M. Benboua

  Fallait-il nourrir des espoirs avant le déroulement de ce match de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 ? Les plus optimistes supporters de l'EN savaient en tout cas que même un succès à Lusaka n'aurait fait que retarder la sentence. En effet, il faudra remonter au premier match de la sélection lors de cette campagne de qualification à Blida, où elle a été tenue en échec par le Cameroun (1-1) pour comprendre que ce jour-là, l'Algérie avait déjà compliqué sa mission. Cette tendance s'est confirmée quelques semaines plus tard, suite à la raclée subie face au Nigeria (3-1). D'ailleurs, les «Super Egales», qui ont étrillé à domicile le Cameroun vendredi dernier (4-0), ont réalisé un sans-faute jusque-là, comptabilisant neuf points, contre un seul pour l'Algérie. L'écart est donc sans appel, car même si l'EN avait réussi à battre la Zambie avant-hier, on ne voit pas comment le Nigeria, qui revient en force sur la scène africaine après une absence marquée lors des deux dernières éditions de la Coupe d'Afrique, pourrait céder la première place ? Le seul petit espoir pour la sélection algérienne était de remporter tous ses matches, notamment celui d'avant-hier, tout en espérant des faux pas du Nigeria pour prétendre, peut-être, arracher la première place. Or, le seul scénario possible et valable jusqu'à samedi est tombé à l'eau. Sur le plan comptable, le Nigeria n'a désormais besoin que d'une seule victoire pour conforter, voire même valider définitivement son billet pour la Russie, d'autant qu'il dispose d'un goal-average très favorable (+7).

Cela s'annonce plutôt abordable pour les Nigérians qui se rendront au Cameroun, avant d'accueillir la Zambie, contre un dernier déplacement en Algérie. Par contre, les prochaines sorties des Verts ressembleront désormais beaucoup plus à des matches amicaux, car même en cas de victoires face à la Zambie, ici en Algérie, puis au Cameroun face aux «Lions indomptables» et enfin devant le Nigeria probablement à Tchaker, ce qui relèverait du miracle eu égard aux dernières prestations des camarades de Brahimi, l'EN (-4) se contentera de sauver la face pour ne pas terminer dernière de son groupe. Autrement dit, les carottes sont bel et bien cuites et la situation actuelle de la sélection, l'état d'esprit des joueurs, la dure réalité du terrain pour le staff technique ne font que confirmer la chute vertigineuse et contradictoire des Verts, après deux participations consécutives en Coupe du Monde 2010 et 2014, suivies d'une élimination précoce et amère lors de la dernière édition de la CAN au Gabon. L'arrivée de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF, à la place de Mohamed Raouraoua au mois de mars passé, nous laissait penser que le nouveau parton du football algérien allait apporter une meilleure stratégie et des idées nouvelles dans le but de recréer une certaine dynamique au sein de l'EN pour qu'elle conserve plus ou moins son rang parmi les meilleurs du continent. Hélas, le déclic n'a pas été provoqué et on se rend compte, une nouvelle fois, que les Verts ont beaucoup régressé depuis le Mondial du Brésil et que la plupart des joueurs donnent aujourd'hui l'impression qu'ils n'ont plus faim.