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Constantine - Blessures, intoxication: Les urgences n'ont pas chômé

par A. Mallem

  Selon le directeur de la communication du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Constantine, M. Aziz Kaabouche, le service des urgences médicales et chirurgicales de l'établissement hospitalier a accueilli et soigné, au cours des deux journées de l'Aïd-El-Adha, un nombre de 76 blessés à différents degrés et sur différentes parties du corps, surtout aux pieds et aux mains.

Parmi eux, 5 adolescents âgés entre 12 et 16 ans. «Ces blessés ont tous participé, de manière active ou passive à l'acte du sacrifice, au dépeçage des carcasses de moutons qui se fait le lendemain», nous a déclaré hier le représentant de l'hôpital Dr Benbadis.

Ce dernier a cité particulièrement la blessure plus ou moins grave subie par un jeune au cours de l'opération de découpage d'une carcasse. «Ce jeune s'était disputé avec le découpeur qui était armé d'une hache. Extrêmement énervé, ce dernier balancé sa hache sur le jeune, l'atteignant aux orteils».   

«Un Aïd-El-Adha sans blessés, sans incidents et autres accidents de ce genre qui surviennent au cours de l'opération du sacrifice du mouton, semble désormais impossible si l'on considère la situation actuelle caractérisées par certaines pratiques et aggravée par l'insouciance des uns et des autres», a considéré hier un homme âgé en entendant les chiffres de jeunes blessés communiqués par les services des urgences du Chu de Constantine. Cela n'est pas étonnant, ajoute notre vis-à-vis, «puisqu'on constate maintenant que des jeunes, tout juste sortis de l'enfance, par nécessité économique plus que par dévotion, s'essayent à l'acte du sacrifice, au dépeçage du mouton, encouragés bien par leurs parents».

Selon le directeur de la communication du Chu Dr Benbadis, les services hospitaliers ont également accueilli, durant ces deux journées de la fête du sacrifice, plus de 40 citoyens souffrant d'intoxications alimentaires causées par la consommation de gâteaux traditionnels (20 cas) et d'autres se plaignant de différents maux parce qu'ils s'étaient adonnés à une consommation excessive de viande. «Il s'agit surtout de certains malades chroniques qui n'ont pas observé la modération recommandée à leur cas dans la consommation de ce genre de viandes et ils en ont abusé d'une façon manifeste», a ajouté M. Kaabouche. Ce dernier a signalé à la fin qu'une garde médicale, paramédicale et administrative de 72 heures avait été instaurée au sein du Chu avant et durant les journées de l'Aïd-El-Adha et ce dispositif préventif n'a été levé qu'hier matin.