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Constantine - Comme à chaque Aïd: Des étals vides et des interrogations

par A. El Abci

Au troisième jour de l'Aïd El-Adha, les marchés de la ville ne sont toujours pas approvisionnés et le manque touche surtout les légumes.

Pourtant, les services concernés avaient assuré à la veille de l'Aïd, qu'ils veilleraient à assurer aux consommateurs un approvisionnement régulier pendant les jours de fête.

Les trois marchés de la ville, à savoir Souk El-Acer, le marché des Frères Boumezzou comme celui des Frères Bettou, offrent surtout des fruits à des prix intouchables, particulièrement pour ceux d'importation. La plupart des locaux et des carreaux sont fermés, à l'exception cependant de certains du marché des Frères Bettou, situé au quartier Saint-Jean, qui dispose d'étals de légumes et où les offres sont toutefois limitées aussi bien du point de vue quantité que de celui de la variété. La pomme de terre cédée à 70 dinars le kg, la courgette entre 180 et 200 dinars, la salade à 200 et 220 dinars et les carottes à 140 et 160 dinars. Les commerçants questionnés sur ces prix invoquent la non-disponibilité en quantité suffisante, tout ce qui est rare est cher, comme l'indique l'adage, diront-ils. «Tous les étals des carreaux ont été vidés à la veille de l'Aïd et les produits que vous voyez exposés sont des restes des commandes passées, car nous ne nous sommes pas approvisionnés encore du marché de gros, qui passe grosso modo par la même situation», fera remarquer l'un d'entre eux. Et de poursuivre: «nous savons que ces prix demeurent élevés pour les citoyens aux maigres bourses, mais nous ne forçons personne à en acheter !». Pour leur part, les prix des fruits sont quasiment intouchables pour les petites bourses. Ainsi les raisins sont entre 240 et 280 dinars, les poires entre 180 et 220 dinars, la nectarine à 240 et jusqu'à 300 dinars pour la «blanche», de qualité supérieure. Et ne parlons pas des fruits d'importation, car là les prix sont inaccessibles.

Qu'on en juge, avec la pomme qui s'affiche à 650 dinars le kg, la grosse poire à 850 et 900 dinars, tandis que l'orange se négocie à 950 dinars, pour l'ordinaire, et jusqu'à 1.200 dinars celle réputée de bonne qualité.