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Constantine - Marché de Daksi: Une vingtaine de commerçants poursuivis en justice par la wilaya

par A. El Abci

Près d'une vingtaine de marchands de l'annexe commerciale n°1, située à la cité de Daksi et connue aussi par « souk Ghaza », ont fait l'objet d'une plainte devant la justice introduite par le wali de Constantine, vers la fin du mois de juillet dernier, demandant la résiliation de contrat et l'évacuation du local commercial, avec paiement des loyers dus, des indemnités de retard et de tous les dommages. Il est expliqué dans le document déposé devant le tribunal administratif, dont nous détenons une copie, que la wilaya a des locaux au centre commercial de Daksi Abdessalem qu'elle a loué pour le montant mensuel de 6 000 DA à régler au début de chaque mois et ce, à partir du 1er septembre 2006. Cependant, les commerçants concernés n'ont pas respecté leur engagement et ne se sont pas acquittés de leurs loyers du 1er septembre 2006 jusqu'à 30 juin 2017, en conséquence de quoi la wilaya est en droit de récupérer ses biens. Et cela avec bien évidemment la remise des clés, le paiement des retards de loyers en sus des indemnités de retard (1000 dinars / jour) et des dommages, dont le total général se monte ainsi à 78 millions de centimes.

Des commerçants du marché de Daksi se sont présentés à la rédaction, pour se plaindre qu'ils ne méritent pas ce sort, d'une part, et de s'interroger pourquoi sur 75 locataires au marché en question, il n'y a qu'une vingtaine qui ont fait l'objet de ce recours à la justice, d'autre part. Et de considérer, en outre, que leur exiger de régler pareille somme astronomique d'argent, c'est vraiment mésestimer leur situation et les conditions sociales qu'ils vivent. Indiquant, dans ce cadre, qu'en vérité, ils n'ont rien gagné de leurs locaux, qu'ils n'ont pratiquement pas ouvert et ont vite été fermés dès le départ, pour manque de clients. « Au contraire, les locaux étaient dégarnis de tout, sans eau ni électricité, et nous avons du dépenser de l'argent pour la peinture et d'autres aménagements ». « En tout cas, poursuivront-ils, nous nous sommes plaints de cette situation déjà du temps des anciens walis Boudiaf et Bedoui, qui nous avaient d'ailleurs promis alors de nous recaser dans d'autres marchés. Mais malheureusement les choses sont restées à l'état de promesse, sans plus. Maintenant on nous fait un procès pour payer, mais payer quoi, les locaux ont été fermés dès le début avec des demandes de nous recaser ailleurs, car le projet de Daksi est un projet mort-né.

Nous acceptons de payer, dans le cas où c'est rentable en demandant le cas échéant des facilités avec échéanciers de règlement, mais en l'occurrence nous n'avons même pas ouvert une semaine d'affilée. Nous demandons toujours, pour ce qui nous concerne, de nous trouver une solution de rechange à Daksi et surtout l'arrêt de ces poursuites en justice. »