|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La majorité des employeurs ne se bousculent pas pour déclarer leurs
travailleurs. Selon une enquête menée par l'inspection du Travail durant les
six premiers mois de cette année, sur les 352.000 employés contrôlés au niveau
des six wilayas relevant de l'Inspection régionale d'Oran (Mascara, Tlemcen,
Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Oran), 1.805 travailleurs soit
0,51% n'étaient pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Les
chiffres communiqués par un responsable révèlent encore une fois que le travail
au noir et le non-respect du code du travail sont monnaie courante. Selon M. Bendib, inspecteur régional du Travail, 23.700 lieux de
travail ont été visités au cours de cette période dont 368, soit 1.55% étaient
concernés par la non-déclaration des travailleurs. Bien évidemment, le travail
au noir est formellement interdit par la loi. «Les chefs d'entreprise qui
rechignent à déclarer leurs employés sont avertis. Les autorités seront
intransigeantes avec eux.
Les lois coercitives en vigueur actuellement en Algérie seront appliquées», a-t-il ajouté. En 2015, le gouvernement avait décidé, à la faveur de la loi de finances complémentaire, d'accorder une période durant laquelle les employeurs qui avaient des employés non déclarés, de procéder à la régularisation de ces derniers, sans quoi ils risquent de se voir poursuivis en justice et infliger des pénalités. Des centaines de milliers de travailleurs ont bénéficié de ces facilités dans le cadre des cette loi. Toutefois beaucoup d'employeurs ne déclarent toujours pas leurs agents. Pire, certains usent de toutes les ruses et subterfuges pour échapper au contrôle. Selon M. Bendib, «certaines entreprises recrutent deux équipes de travailleurs. Une équipe composée de travailleurs déclarés à la Caisse de sécurité sociale (assurés) qui exercent durant la journée (8 à 16h) et un autre groupe qui travaille au noir en fin d'après-midi jusqu'au soir, pour ne pas être épinglés par les inspecteurs du Travail». Durant le premier semestre de l'année en cours, près de 1.317 procès-verbaux d'infraction et près de 15.400 mises en demeure ont étés dressés. Parmi les infractions relevées, la non-déclaration des travailleurs, non-respect des horaires réglementaires de travail, défaut de visite médicale, entre autres. |
|