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Coup dur pour l'ASM Oran: Mohamed Saâdoun démissionnaire

par M. Zeggai

Du nouveau à l'ASMO. Le principal bailleur de fonds, Mohamed Saâdoun, plus connu sous le pseudo de «Moumouh», vient de démissionner du CSA et ne fait plus partie de l'équipe dirigeante asémiste. «Je remettrai ma démission à qui de droit dans les plus brefs délais. C'est une décision mûrement réfléchie. Je ne veux plus payer les erreurs des autres. J'ai investi mon temps et mon argent, chose que je ne regrette pas d'ailleurs pour une équipe comme l'ASMO mais je crois qu'il faut savoir quitter la table», nous a affirmé l'intéressé qui nous a contactés pour confirmer sa décision. Cette démission a été différemment interprétée dans le milieu asémiste où de nombreux observateurs estiment que c'est une grande perte pour l'ASMO qui vit actuellement une situation critique sur le plan de gestion. Au vu de ce qui se trame à l'ASMO, l'équipe ne présente pas les garanties pour jouer les premiers rôles, c'est du moins l'avis de plusieurs observateurs sauf ceux qui veulent encore une fois duper les asémistes par des promesses jamais tenues. Encore une fois, nous avons la certitude que l'ASMO est otage de quelques intérêts sans que personne ne bouge le petit doigt. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que la DJS aurait décidé de prendre en charge le stage que doit effectuer l'équipe à Temouchent. Après une gestion du mercato estival, qualifiée de catastrophique, chaque jour apporte son lot de décisions surprenantes. Boubakour et le jeune keeper Hanane, deux éléments prometteurs, ont été libérés juste avant l'expiration du délai du mercato. Pour Boubakour, on lui a préféré des joueurs relevant de blessures ou manquant de compétition. Le départ du jeune Taloul a surpris plus d'un au même titre d'ailleurs que Benayed, un élément aux qualités indéniables. Berradja a été poussé vers la porte de sortie et remplacé par Hendou, non retenu à l'USMH, «et recommandé par Boualem Charef», nous a-t-on dit. En somme, selon certains dires, il se passe des choses inexplicables dans la gestion de l'effectif où certaines décisions ont suscité beaucoup d'interrogations. Encore plus, Larbi Oumamar affirme que sa mission s'est achevée avec la clôture du mercato. Merouane Baghor, le président du CSA et grand décideur de l'équipe, se confine dans un silence en laissant l'entière responsabilité de gestion aux responsables de la SSPA. A moins de vingt jours du début du championnat, l'ASMO est la seule équipe, avec le RCR, à ne pas avoir disputé le moindre match amical alors que l'effectif a été remanié à plus de 70%. En somme, ce n'est pas l'organisation d'un match amical ASMO-MCO qui va assurer l'avenir du club ni celui d'ailleurs du Mouloudia. Aucune réunion du conseil d'administration, aucune assemblée générale des actionnaires et aucun projet sportif mais que de décisions prises ici et là comme s'il s'agissait d'un club amateur. Déjà, le match de préparation face à l'USMBA a été annulé pour un «problème de date», nous a-t-on affirmé et ce sera la formation de Hassi Mefsouh qui devait donner la réplique hier à l'ASMO au stade Bouakeul. Le bricolage au vrai sens du terme. Nul doute qu'avec cette gestion et cette mentalité, l'ASMO n'est pas près de sortir de l'impasse dans laquelle elle s'est engagée .Mais il fallait s'y attendre à une telle situation de confusion, car il y a des signes qui ne trompent pas en football. Entre servir et s'en servir, il y a nuance car à l'ASMO on a l'impression que le club est devenu un moyen de se rapprocher des autorités locales et des autres hautes instances du football. En attendant le début du championnat, les inconditionnels des ?'vert et blanc» sont dans l'expectative et craignent une descente qui se profile à l'horizon à moins d'un miracle.