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Constantine - Des «oubliés» du relogement protestent

par A. E. A.

  Des «oubliés» de relogement de la cité Arris Miloud à Sidi Mabrouk (7 familles), de la poudrière (14 familles) et de Oued El Had (47 familles), se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour faire valoir leur droit à un logement et crier leur ras-le-bol de leur situation précaire.

Ainsi pour les 47 familles de Oued El Had, leurs maisons ont été détruites lors de la descente de la police dans cette cité, suite à la découverte d'ateliers clandestins servant à l'abattage clandestin, qui a été suivie par une opération de démolition de plus d'une centaine d'habitations. «Par la même occasion, ajoutent nos interlocuteurs, nos maisons ont subi le même sort au prétexte de faire place nette en l'endroit et ce, pour mieux le surveiller et détecter toute construction nouvelle». Et de poursuivre, «pour les démolitions de nos maisons, situées dans la partie supérieure de Oued El Had, mais attenante aux ateliers en question, on nous a assuré que nous seront relogés dès le lendemain, sachant que cela s'est passé le mois de mars dernier et que cela fait cinq mois que nous attendons, mais sans rien à l'horizon». Il en est de même de cinq autres familles, dont les maisons se trouvaient dans la partie inférieure et contiguë au site des ateliers d'abattage clandestin, qui ont été mises à terre aussi avec des promesses de relogement. «Nous sommes venus voir le nouveau wali pour nous trouver une solution car nous sommes hébergés chez des parents et proches, mais jusqu'à quand !», disent les concernés.

Le représentant des 14 familles de la poudrière, affirme que leur cas remonte à près de deux ans lorsque la majorité des habitants, soit 100 familles ont été relogés à l'UV 16 de Ali Mendjeli, mais sans eux qui sont des jeunes mariés, à qui on leur a dit d'accepter de loger avec leurs parents, leur promettant d'étudier leur cas, mais seulement, cela fait plus de deux ans et sans résultat concret, déplore-t-il. Le dernier cas concerne 7 familles de le cité Arris Miloud, située à Sidi Mabrouk, également des jeunes mariés pour la plupart et qui devaient être relogés à l'UV 20, le 11 du mois de juillet dernier avec 10 autres familles de la cité « Ladjbala », mais n'ont rien eu. « Et nous sommes là aussi pour faire valoir notre droit à un logement », diront-ils. Les protestataires ont tous été orientés vers la daïra, qui s'occupe de ce genre de cas, leur a-t-on dit.