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Constantine - 46% des arrêts de travail rejetés par la CNAS

par A. Mallem

Selon une analyse comparative de l'impact de la campagne lancée depuis le mois de janvier 2017 par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) pour le contrôle médical des arrêts de travail de complaisance, il y a une nette diminution de ce phénomène au niveau de la wilaya de Constantine.

En effet, le document, dont une copie nous a été communiquée hier, a analysé l'impact de cette campagne sur deux semestres, le 2e semestre 2016 et le premier semestre 2017, et l'étude a fait apparaître une diminution de plus de 9% des arrêts de travail déposés auprès des guichets de la caisse. Et aussi une diminution de 6% du nombre des jours correspondants aux arrêts de travail sous le motif de maladie. Selon les responsables de la CNAS, ce résultat éminemment positif a été obtenu grâce à l'intensification et à la rigueur du contrôle médical des arrêts de travail instaurés systématiquement à la suite de tout dépôt d'un arrêt de travail. Cette méthode a permis, selon eux, d'enregistrer aussi un taux de 46% de rejet des arrêts de travail.

Donnant son appréciation sur ce bilan partiel, le docteur Bouhidel, médecin chef de la caisse au niveau de la direction de wilaya, a estimé que, d'une façon générale, les résultats obtenus sont le fruit du programme d'information et de sensibilisation établi par la direction générale de la CNAS durant le mois de janvier 2017 auprès des médecins prescripteurs, associations de malades et les différentes catégories de citoyens assurés sociaux.

Pour rappel, le phénomène de délivrance par les médecins des arrêts de travail de complaisance et leur remboursement générait un impact financier très lourd sur le budget de la CNAS. Le directeur de wilaya de la CNAS de Constantine, M. Hassan Nouara, avait révélé dernièrement que le remboursement des arrêts de travail par la caisse de Constantine lui coûtait chaque année la bagatelle de 40 milliards de centimes. «Nous ne disons pas que tous les certificats délivrés par les médecins sont des certificats de complaisance, avait-il déclaré au cours d'une journée d'information et de sensibilisation qu'il avait organisée à son niveau, mais il faut tout de même lancer un appel aux médecins pour leur demander de rationaliser à leur niveau ce genre d'arrêt de travail. Car un médecin qui délivre un arrêt de travail à un fonctionnaire ou à un travailleur, a ajouté M. Nouara, va contraindre la caisse à débourser de l'argent pour rembourser l'arrêt de travail et va provoquer en même temps l'arrêt ou la diminution des prestations et services fournies au public ou à son entreprise par ce fonctionnaire ou ce travailleur en situation de maladie». Ce qui représente, selon lui, une double pénalisation pour la collectivité, pour le service public. Et cela est un aspect économique très important qu'il faut prendre en compte. Aussi, il semble que cet appel commence à avoir des échos positifs auprès des médecins prescripteurs.