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Les adjoints de l'éducation menacent de perturber la rentrée scolaire

par Abdelkrim Zerzouri

Emboîtant le pas aux proviseurs, qui ont récemment fait part de leur courroux face à «l'injustice» en matière de classification catégorielle, la Coordination nationale des adjoints de l'éducation, affiliée au SNTE, affiche un profond mécontentement face à l'absence de considération au métier, particulièrement les surveillants qui ont accompli 10 ans et plus, et qui se retrouvent bloqués à la même catégorie sans perspective d'avancement dans le grade. «C'est démoralisant de voir des jeunes recrutés, à l'issue des concours, occuper des grades de superviseur, alors qu'un adjoint d'éducation qui a passé 20 ans dans ce poste ne peut pas espérer atteindre ce grade !». C'est en ces termes qu'on a brossé le tableau du malaise social qui couve au sein des adjoints d'éducation. Pour le moment, nous confient des cadres syndicalistes du SNTE, on se concerte au sujet de cette grave injustice, et on va certainement opter pour la protesta si le cas des adjoints de l'éducation en voie de disparition n'est pas traité selon ce qui a été accompli avec les enseignants, qui ont bénéficié d'une promotion automatique. Pour rappel, les enseignants en voie de disparition ont suivi une formation d'une année avant de bénéficier de promotion au grade d'enseignant formateur, au même titre que ceux qui ont été formés durant un cycle de trois ans. Le SNTE exige une application de la même formule aux adjoints d'éducation, soit une promotion automatique au poste de superviseur. Les syndicalistes du SNTE ont rappelé les principales revendications des adjoints d'éducation, à savoir la régularisation des cas de personnel en voie de disparition à travers leur promotion de grade de base à superviseur de l'éducation, en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce dans le but de mettre fin définitivement au système actuel de grades, de revaloriser l'expérience professionnelle et le fait qu'il ne reste pas beaucoup d'années en activité pour cette catégorie de personnel (en voie de disparition), dont la plupart sont partis en retraite et d'autres les suivront dans les deux et trois prochaines années.