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Festival international d'Oran du film arabe: «En attendant les hirondelles» décroche le Wihr d'Or

par Mokhtaria Bensaâd

Le grand prix du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), le Wihr d'Or, a été décerné pour cette 10ème édition, clôturée lundi au théâtre de verdure Hasni Chakroun, au film algérien «En attendant les hirondelles» de Karim Moussaoui qui a également décroché le prix du meilleur réalisateur. Ce film présenté au festival de Cannes 2017 dans la sélection «Un certain regard» raconte trois histoires en une seule où les chemins de l'Algérie du passé et du présent se croisent et s'entrechoquent. Le film interprété par Mohamed Djouhri dans le rôle de Mourad, un promoteur immobilier, Sonia Mekkiou dans le rôle de Lila et Mehdi Ramdani dans le rôle de Djalil. Le film présente l'Algérie contemporaine à travers ces trois personnages. Mourad, divorcé qui sent que tout lui échappe, Aicha, une jeune fille tiraillée entre son désir pour Djalil et un autre destin promis. Dahmane, le neurologue, est soudainement rattrapé par son passé, à la veille de son mariage. Chacun doit faire un choix décisif dans sa vie.

D'autres films ont été récompensés. La mention de la meilleure photo a été décrochée par le Marocain Adel Ayoub pour le film «A la recherche du pouvoir perdu». Les deux Algériens Mehdi Ramdani et Hania Amar ont obtenu la récompense des meilleurs espoirs masculin et féminin dans «En attendant les hirondelles». La Tunisienne Doria Achour a décroché le prix du meilleur rôle secondaire dans le film «Demain dès l'aube». La mention spéciale du meilleur scénario a été attribuée au film «Nuts» de la libanaise Henri Bargès. Pour ce même film, Darine Hamzé a été récompensée comme meilleure actrice. La mention spéciale pour le meilleur rôle a été attribuée au Syrien Ayamen Zidane dans le film «Le père» de Basil El Khatib. Le prix du jury a été décerné à la production algéro-tunisienne «Augustin, le fils de ses larmes» de l'Egyptien Samir Seif.

Dans la catégorie court-métrage, le jury présidé par Karim Traidia, a attribué le grand prix aux deux films «Five boys and wheel» (Cinq enfants et une roue) du Palestinien Saad Zagha et «Waadtek» (Je t'ai promis) de l'Algérien Mohamed Yergui.

Dans la section documentaire qui a vu la sélection de 10 œuvres, le jury présidé par le Palestinien Michel Khelifi, a décerné le grand prix à «La chasse aux fantômes» du Palestinien Raed Andhouni.

Lors de cette cérémonie de clôture qui s'est déroulée en l'absence du ministre de la Culture mais en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali et du représentant du ministre de la Culture, le commissariat du FIOFA a honoré le comédien égyptien Izzet Al Alaïli qui n'a pas pu assister à la cérémonie d'ouverture du festival à cause du décès de son épouse. La comédienne et chanteuse libanaise Huyam Younès a été également honorée, ainsi que le réalisateur égyptien Magdi Ahmed pour son film «Mawlana», projeté hors compétition et en avant-première mondiale ainsi que l'équipe du film «BenBadis», une production algérienne réalisée par le Syrien Bassel El Khatib.