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Marche empêchée à Béjaïa: Le SNATEG dénonce la «répression policière»

par M. Aziza

Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (SNATEG-Sonelgaz) a dénoncé à travers un communiqué la répression policière contre la marche initiée par le syndicat dans la wilaya de Bejaia jeudi dernier sous le slogan «honte à la Sonelgaz !». Les syndicalistes ont affirmé que «les forces de sécurité ont arrêté le président du syndicat et des centaines de militants pour les empêcher d'exercer leur droit constitutionnel de se réunir pacifiquement».

Des syndicalistes et des militants qui, selon le SNATEG, ont tout simplement tenté de protester pour faire valoir leurs droits légitimes et à exprimer la volonté de réintégration de tous les syndicalistes licenciés, sans aucune condition ou restriction.

Les rédacteurs du communiqué accusent la police d'avoir arrêté «hystériquement» sous les yeux des médias plus de 600 adhérents du SNATEG qui sont venus de tout le pays. «Même les citoyens ordinaires n'ont pas été épargnés par ces arrestations arbitraires mettant la ville de Bejaia en état de siège, bouclant les lieux du départ de la marche, du centre culturel et de la direction de Sonelgaz ainsi que la gare routière...»

Le communiqué affirme que tous les accès de la ville ont été fermés par des barrages de police afin de retarder les 1.000 adhérents et les empêcher de rejoindre la marche à l'heure indiquée. On précise en outre que le centre-ville était quadrillé par un nombre important de policiers en civil et en tenue. Selon les estimations du syndicat, quelque 5000 agents de police ont été réquisitionnés et plus de 50 véhicules de transport et des engins anti-émeutes pour en pêcher la marche.

Les membres du SNATEG déplorent ce comportement excessif des forces de sécurité et s'interroge «quel est l'intérêt à vouloir étouffer à chaque fois les actions du syndicat et d'empêcher le monde de voir notre vraie force de représentativité et son étendue dans le groupe SONELGAZ ?» En se demandant aussi «quelle est cette force occulte qui excite nos institutions sécuritaires, allant même jusqu'à nous interdire de nous réunir dans notre siège ?»

Le syndicat a remercié, à travers le communiqué, les parlementaires RCD et le parti Elmoustakbal de leur solidarité et leur intervention en faveur des travailleurs et par leur adhésion à la cause des travailleurs pour mettre fin aux arrestations arbitraires et inutiles.

Le SNATEG dit qu'il est déterminé à poursuivre la protestation pacifique, notamment dans la capitale, pour ancrer la culture des libertés syndicales en Algérie et défendre l'expulsion arbitraire des syndicalistes en raison de leur appartenance syndicale.