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Réunis, hier, à Tadjenanet: Les patriotes menacent de renouer avec la protesta

par A. E. A.

Les patriotes de 10 wilayas de l'Est se sont réunis, hier, en conclave, dans la daïra de Tajenanet, commune de Mila, pour discuter de leurs revendications, restées non satisfaites, malgré les promesses de plusieurs gouvernements successifs et menacent d'actions de protestation si les choses continuent à faire du surplace.

C'est ce qui est indiqué dans un communiqué reçu à la rédaction et signé par le président de l'organisation de défense des droits des patriotes, Mourad Taamallah. Dans le document sont rappelées les actions de résistance des patriotes et leur participation aux côtés des autres services de sécurité, à la résistance nationale contre la barbarie du terrorisme des années 90. Mais, aussi, contre divers lobbys qui voulaient profiter de la situation pour «casser» l'Economie du pays, combattre les réformes et le pousser à la faillite.

«Il est regrettable qu'après la mise en échec de toutes ces manœuvres et le retour à la stabilité du pays, tous ceux qui ont pris les armes pour sauver la République, en l'occurrence les patriotes, sont demeurés marginalisés et ce, malgré la parution d'un décret du président de la République, reconnaissant les droits de cette catégorie, qui a donné sa part entière, à la préservation de l'Etat», est-il écrit. Et de citer, dans ce sens, le décret 77 paru au Journal officiel n° 68 de l'année 2013, «resté lettre morte par la faute de certaines parties qui n'ont pas hésité, d'ailleurs, à réprimer nos protestations légitimes», s'indigne-t-ils. Aussi, «nous sollicitons une intervention du président de la République, pour rétablir les patriotes dans leur droit, qu'il leur avait promis lors de ses différentes campagnes électorales, car en attendant ils sont confrontés à des difficultés sans nom», clament les patriotes. Ils renouvellent, en outre, la demande insistante de leur base, à savoir «la reconnaissance officielle des sacrifices» consentis par les patriotes.

De même que la «mise sur pied d'une commission mixte» entre leur organisation et le gouvernement, et «avoir la réponse du ministère de l'Intérieur, au sujet du dossier qui a été déposé aux services le 20/12/2015».

Dans le cas de la non satisfaction de ces points, d'ici le 30 du mois de juillet en cours, «nous nous réservons le droit de décider d'actions plus musclées pour défendre nos droits, mais toujours par des moyens pacifiques», conclut le communiqué.