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La Voix

par Mazouzi Mohamed *

«La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus puis à se désintéresser, s'abstenir, se taire pendant cinq ans. Elle est action continuelle du citoyen non seulement sur les affaires de l'Etat, mais sur celles de la région, de la commune, de la coopérative, de l'association, de la profession. Si cette présence vigilante ne se fait pas sentir, les gouvernements (quels que soient les principes dont ils se recommandent), les corps organisés, les fonctionnaires, les élus, en butte aux pressions de toute sorte de groupes, sont abandonnés à leur propre faiblesse et cèdent bientôt, soit aux tentations de l'arbitraire, soit à la routine et aux droits acquis ... La démocratie n'est efficace que si elle existe partout et en tout temps.»  Pierre MENDES-FRANCE

«Cogito, ergo sum» (Je pense, donc je suis) disait Descartes.

La Fontaine ajoutera: «Sur tous les animaux, enfants du Créateur, J'ai le don de penser, et je sais que je pense. Il ne s'agit plus aujourd'hui de se contenter d'exister et d'en être conscient du simple fait que nos neurones produisent indéfiniment une pensée qui le plus souvent s'avère chaotique sinon subordonnée à des impératifs purement instinctifs et végétatifs : Survivre dans un monde impitoyablement consumériste.

La dignité de l'homme et sa particularité ou sa supériorité sur l'ensemble des autres créatures a toujours été son aptitude (pour ne pas dire sa raison d'être et son but ultime) à changer ce qu'il y a en lui et autour de lui (et pour le bien de tous) par le truchement d'un engagement permanent et éclairé. Sommé à agir et à interagir de manière positive dans un environnement constamment versatile, opaque, mystifié et potentiellement hostile. Je parle et je propose ma voix, je décide et j'exige, je conteste et je désapprouve, je corrige et j'améliore, donc je suis et j'évolue. Tel est le paradigme sur lequel se greffe le destin de l'homme.

«Tout citoyen doit remplir loyalement ses obligations vis-à-vis de la collectivité nationale.

L'engagement du citoyen envers la Patrie et l'obligation de contribuer à sa défense constituent des devoirs sacrés et permanents.»(1), ainsi le proclame la Constitution algérienne.

La voix (acte politique) n'est pas un acte langagier trivial, neutre, une combinaison de phonèmes. Cette parole, ou cette conquête du droit à faire des choix a été conçue pour être un acte fondateur d'un vivre ensemble, d'une société, d'une république ; Nous devons faire de la parole cet acte magique à portée performative, créateur d'une plus-value. Ce même élan et ce même besoin vital et tout à fait naturel qui, voilà plus de deux millénaires, a donné naissance à cette institution citoyenne sacrée que les Grecs nommeront «L'Ecclésia »(2) et qui sera jusqu'à nos jours sous des formes plus élaborées la pierre angulaire de toutes les démocraties.

Encore faudrait-il s'inscrire dans cette démarche philosophique kantienne qui consiste à répondre à ces sempiternels défis (Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer?) Ce qui particulièrement de nos jours apparait comme un exercice extrêmement pénible et un objectif dur à atteindre dans un monde complètement schizophrénique ; traversé par une anomie perverse qui s'est insidieusement emparée des politiques dans le monde, faisant s'installer une paranoïa et une méfiance lancinantes, provoquant ainsi un immense désintérêt et désaffection de la part des «citoyens» pour la chose publique.

On a commencé par voir, et particulièrement dans le monde arabe, ce que certains définiront complaisamment par le «Vote sanction» ou le «vote refuge», lorsque le plus souvent il s'est agi pour la survie de ces peuples d'en découdre avec des systèmes tyranniques, absolutistes, dynastiques et rétrogrades.

Hélas, partout dans le monde, tous les peuples aux abois, acculés et sans autre alternative, sont amenés à succomber aux charmes d'idéologies extrémistes aventureuses qui systématiquement finiront par générer intentionnellement ou à leur insu des électrons libres porteurs d'une violence inouïe et d'un discours qui prônent comme fin en soi l'intolérance, l'absence de dialogue, le rejet de l'autre qui est souvent perçu comme la source de tous les maux, et enfin un nihilisme qui consiste à gommer toutes les autres formes de propositions politiques elles-mêmes imparfaites et incapables d'honorer leurs promesses et engagements.

En Europe, blasés, fourbus, dupés par des partis qui reproduisent de manière différente toujours les mêmes échecs et les mêmes déceptions et animosités, les peuples se rabattent sur les obédiences les plus débiles, les plus dangereuses mais les plus franches et dont certaines ont senti la pertinence d'édulcorer leur dogmatique naguère criminogène afin de ratisser plus large. Des partis d'extrême droite qui commencent à avoir le vent en poupe (France, Italie, Grèce, Autriche, Hollande?) réussissent à séduire un électorat acquis autrefois à des courants traditionnels aujourd'hui à bout de souffle et discrédités.

Les peuples sont conscients de ces choix cornéliens qu'on leur propose, certains décident de partir en guerre contre une Europe et une mondialisation convulsives en se recroquevillant dans un passé mythique qui laisse d'emblée entrevoir ces replis identitaires maladifs que l'on pense suffisants pour contrer les effets pervers d'une globalisation incontrôlable, les autres n'ont d'autre choix que de s'embarquer pour des alliances contre-nature avec des groupes oligarchiques qui détiennent le véritable pouvoir, celui peut-être de réanimer des économies locales moribondes et de réinstaurer ce cycle idyllique de la redistribution des richesses et d'une justice sociale inespérée. Un énorme pari et des risques considérables à prendre.

Ailleurs, à la surprise générale, l'une des plus grandes démocraties dans le monde, laminée par une récession économique qui a été l'œuvre d'un conglomérat de financiers criminels, finira par se demander pourquoi alors ne pas voter pour le diable lui-même lorsque celui-ci, terriblement séducteur, se propose de raser un monde ancien basé sur des idées de charité puérile et mensongère, un diable, pensera-t-on, qui ne sera probablement ni meilleur ni pire que tous les énergumènes que l'on a vu défiler jusqu'à présent sans rien proposer de rassurant. Ainsi, les enfants de l'oncle Sam pactiseront eux aussi avec le diable par dépit et par vengeance: «Vote refuge» et «vote sanction», le même qu'avait connu le monde arabe.

Les raisons qui pousseront l'Amérique à voter Trump témoignent de cet abyssal désarroi que connaissent ces citoyens que l'on invite à choisir dans des moments aussi décisifs entre des politiques éculées et dont la crédibilité factice a perdu depuis fort longtemps de ses charmes et des casse-cous pyromanes qui promettent un changement fracassant dont nul ne peut en percevoir les contours. Des alibis d'une puérilité et d'une débilité déconcertantes mais extrêmement significatives de systèmes politiques désuets, en panne et anxiogènes.

La Roumanie présente un autre exemple de ce dérèglement politique et moral ahurissant.

Pas moins de 200 000 personnes, à l'image de nos frères tunisiens, mais cette fois-ci aux cris de «voleurs», «honte à vous», «démission», défileront cette année dans les rues du pays pour protester contre un assouplissement de la législation anticorruption et exprimer leur raz-le-bol face à un système politique gangréné par une méga-corruption.

Ce qui n'empêchera pas hélas une majorité de citoyens roumains de soutenir des hommes politiques qui ont été sérieusement mis en cause dans des affaires de corruption, parmi eux certains seront mis en accusation voire condamnés à des peines de prison.

L'Algérien est invité aux mêmes noces, contraint de cogiter et de gesticuler de la même manière, hésitant, chancelant, disposé à se délester de cette maudite voix que tout le monde convoite, chacun disposé à céder son don si précieux pour les motifs qui semblent correspondre à son intellect du moment, soit pour des considérations d'allégeance clanique servile ou par cupidité. Dans ce maelström de fourberie et de naïveté, L'intérêt général est mis à rude épreuve, cet intérêt général monolithique, compact, irréductible et indivisible finira par se dissoudre jusqu'à la sublimation au profit d'intérêts particuliers, diffus, fragmentés, minuscules et mesquins.

«Dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, le Parlement doit rester fidèle au mandat du peuple et demeurer à l'écoute permanente de ses aspirations»(3) est ainsi stipulé dans la Constitution algérienne. Mais partout, dans les rues, dans les faubourgs, sur les terrasses, dans nos esplanades, à l'intérieur de nos campus, au fin fond de cette Algérie qui attend et espère, interrogés par les médias de tout bord, rares seront les personnes qui estiment que leurs élus si lointains, si absents et si désarmés aient eu les moyens ou quelque volonté pour demeurer à «l'écoute permanente des aspirations de leurs électeurs, du peuple.»

Cette même Constitution extrêmement prévoyante, prit également le soin, dans son extrême sagesse, sa clairvoyance et ses dons divinatoires, de rappeler solennellement que «Les fonctions et les mandats au service des institutions de l'Etat ne peuvent constituer une source d'enrichissement, ni un moyen de servir des intérêts privés. Toute personne désignée à une fonction supérieure de l'Etat, élue au sein d'une assemblée locale, élue ou désignée dans une assemblée ou dans une institution nationale doit faire une déclaration de patrimoine au début et à la fin de sa fonction ou de son mandat.» Et que «L'abus d'autorité est réprimé par la loi.» Et que «L'impartialité de l'administration est garantie par la loi. (4)

Le naturel ne reviendra pas au galop parce qu'il ne sera jamais chassé. «Hna Imout Kassi »

Il y a loin de la coupe aux lèvres. La réalité semble contredire ces vœux si pieux.

- En 2012, M. OUYAYIA, ex-ministre et patron du RND, avait dénoncé ces pratiques intolérables d'un monde interlope où sur le dos du peuple, complotent, manigancent et spéculent des personnalités politiques avec des cercles maffieux. Il dira à ce sujet « L'argent commande en Algérie. Il commence à gouverner et à devenir mafieux», accusant ces cercles mafieux de chercher à contrôler l'économie nationale. M. OUYAHIA ne fait que dresser le portrait d'une Algérie qui n'a jamais cessé de fonctionner selon ces schémas directeurs et fondateurs même d'un certain type de république.

- Depuis 2015, les lamentations de L'ex-ministre du Commerce, feu Bakhti Belaib, présentent un véritable cas d'école. Voilà un ministre, responsable d'un secteur névralgique, doté de tous les instruments juridiques, politiques et coercitifs que lui confère son poste mais qui aura passé son temps à se battre contre des moulins à vents, se voir intimidé et menacé lui et les cadres de son secteur. Juché sur un piédestal et détenteur à priori d'un certain pouvoir mais incapable de mettre fin aux agissements criminels d'une meute d'affairistes rampants qui essayent tous les jours de rogner la puissance tutélaire d'un Etat poreux. Qu'il repose en paix dans ces lieux où le droit régalien et la justice ont un véritable sens.

- En 2016, un autre ministre et pas des moindres, chargé d'un secteur assez sensible car en ces temps de vache maigre, l'intelligence économique mise au service de son secteur sera précisément propice à renflouer un budget de l'Etat longtemps tributaire d'une manne pétrolière qui s'évapore à vue d'œil. M. Abdelouawab Nouri ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat se réveillera un jour, étonné d'avoir été floué par ces maraudeurs des bonnes affaires, il se dit «abasourdi» face à l'escamotage de 65 hectares attribués illégalement à Dounia Park, site de grands projets par excellence, autrefois fleuron d'une France coloniale qui refuse de se repentir, bref ! Le gardien de ces lieux, M. Abdelouawab Nouri constate que «Ces lots de terrains ont été distribués dans un irrespect total de la législation en la matière et loin de toute transparence, en vue de l'implantation de projets imaginaires, représentés pour la plupart d'entre eux, par des fast-food», ajoutant qu'il est «impossible d'insuffler le développement du secteur touristique, par l'encouragement de la culture du fast-food, et du déni de la loi». Verdict final ! Point de scandale parait-il, ce ne fut qu'un malentendu qui sera aussitôt dissipé, pour le bien de la cohésion gouvernementale.

- Toujours en 2016, M. OUYAHIA réitère et annonce cette fois aux médias nationaux qu'»une catégorie de la classe politique associée aux détenteurs de l'argent sale et du double passeport, sont tentés de semer leur haine parmi le peuple algérien pour détruire le pays et prendre le pouvoir au milieu de la tragédie» Fort bien, en apparence cette accusation demeure quand même plus grave encore que celles déjà proférées par ses prédécesseurs, néanmoins, cette forme de prédation n'a rien d'inédit, on a tout vu dans ce pays.

- En 2017, ce sera au tour de M. Abdelmadjid Tebboune de partir en guerre contre cette irréductible maffia qui gère cette superette qu'est devenue l'Algérie. Le club ou le cercle de toutes ces vierges éplorées ne cessera de grossir, triste spectacle de la pitoyable et pathétique impuissance de l'Etat face à ces énergumènes qui gèrent ce pays comme une véritable superette.

L'économie informelle, de par son ampleur en termes de contrôle de plus de 40% de la masse monétaire en circulation et 70% des segments de produits de première nécessité.

Avec des milliards de dollars dont on use et abuse dans l'opacité et l'illégalité la plus totale pendant que l'Etat assiste bâillonné, ligoté et impuissant face à cette maffia économique qui réussira par constituer une puissance néfaste supra-étatique, hypothéquant ainsi le fonctionnement normal et sain de toutes les institutions du pays.

Nous avons par pudeur délibérément omis de citer tous les autres scandales qui ont émaillé la scène politique depuis trois décennies. (BCIA, CGA, Khalifa Bank, Autoroute, Thon, Sonatrach?)

«La violence se confond dans un magma de brigandage, de mafiosi, de gens véreux. Depuis que je suis au pouvoir, je suis arrivé à la conclusion que l'Etat algérien était bien pourri»

C'était le portrait que dressait le président Abdelaziz Bouteflika de l'Algérie en 1999.

Le destin d'une nation semble désormais se décider en dehors des hémicycles et échapper au pouvoir de l'exécutif même, car d'autres forces détentrices d'un pouvoir sans cesse grandissant s'avèrent capables d'ourdir tous les stratagèmes possibles afin d'arriver à leurs fins et de prendre en assaut la citadelle de l'Etat, et finir par peser sur l'ensemble des décisions qui étaient traditionnellement imparties à ces pouvoirs classiques légitimes (Exécutif, Législatif, Judiciaire).

Lors d'une conférence-débat, organisée en 2013 à Alger par le RAJ et la Fondation Friedrich Ebert et portant sur le thème des «Transitions démocratiques au Maghreb et au Machrek», l'historien Daho Djerbal a évoqué avec clarté cette vision de notre société qui ne cesse de se vérifier à travers des centaines d'exemples qui se passent de tout commentaire. Un redondant réquisitoire contre une gestion politique catastrophique dépourvue de toute morale, une nouvelle ère caractérisée par «l'interaction entre la corruption, la rente de monopole et la constitution de réseaux clientélistes, tant à l'échelle interne qu'externe? le transfert massif de la propriété publique vers la propriété privée? la naissance d'oligarchies qui finiront par entraîner l'effondrement de l'Etat, menacer la souveraineté politique intérieure et extérieure»

Je crois que l'Algérie n'a jamais cessé de fonctionner selon ces paradigmes où de simples propriétaires de chambres froides, importateurs et spéculateurs de tout bord sont capables de créer des famines, préparer des guerres civiles, pousser aux émeutes, faire et défaire des ministres, fabriquer des Etats.

Le pauvre Montesquieu, obsédé par un absolutisme qui monopolisait tous les pouvoirs pensait en toute naïveté que la séparation des trois pouvoirs, indépendants les uns des autres, allait en effet créer une forme d'harmonie et de prospérité : «Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.»(5) dira-t-il. On se rend compte aujourd'hui, pour reprendre une citation Freudienne, qu'en définitive «le moi n'est pas maître dans sa propre maison», et qu'aucun de ces pouvoirs n'est réellement, absolument, entièrement indépendant.

Le constat n'est pas aussi sombre, il y a dans ce pays des hommes de grande valeur, et d'une probité infaillible, des ministres, des députés, des entrepreneurs, des agriculteurs, des femmes au foyer et toutes celles qui exercent dans différents sécteurs, des enseignants,des artisans, des journalistes, des écrivains, des artistes, de simples citoyens, un peuple qui essaye de réaliser tous les jours contre vents et marées des choses extraordinaires pour rendre les choses meilleurs et à l'Algérien sa dignité. C'est cela l'espoir, le salut, l'avenir et le remède à notre déchéance.

«A nous de décider que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre. » (6)

En 1863 et après cinq longues années d'une guerre fratricide qui fera plus d'un demi-million de victimes, Abraham Lincoln lancera cet appel plein d'espoir à une Amérique toujours rétive et difficilement disposée à concevoir ce concept de l'égalité des hommes qu'elle essayera de galvauder pompeusement bien plus tard et un peu tard, après tant de revirements, une Amérique incapable de se résoudre à abandonner ses pulsions de domination, d'oppression et de faire taire ses insatiables appétits. Ce même principe de la souveraineté populaire sera repris par la Constitution française de 1946. (7) Il figure également dans la Constitution algérienne. (8)

«La vérité, dans le langage, est donc très utile, non seulement pour la science, mais même pour la conduite de la vie : car les discours inspirent de la confiance, quand ils sont d'accord avec les faits; et, par cette raison, ils déterminent ceux qui les ont bien compris, à vivre d'une manière conforme à ce qu'ils expriment.»(9), dira Aristote il y aura plus de 2300 ans.

L'abstention et le bulletin blanc n'ont jamais été des solutions, faisons comme Diogène, saisissons des projecteurs et investissons ce souk à la recherche de ces vertus si rares, de ces cœurs vaillants, ces âmes pieuses et déterminées dont le ramage est à la hauteur de leur plumage, capables de tenir leurs promesses, tenir tête à ces maffias qui malmènent le peuple algérien, remplir cette fonction si délicate et périlleuse comme le souhaitait Montesquieu «Constituer un pouvoir contre tous les abus de pouvoirs»

A cœur vaillant, rien d'impossible. Comme disent nos grands-mères «Ouassal El-Kedhab Elbab Eddar»

*Universitaire

Notes de renvoi :

1- Constitution algérienne

(2016) - Art.76

2- «l'Ecclésia»: À Athènes au ve siècle av. J.-C., les citoyens réunis au sein d'une assemblée nommée «l'Ecclésia» disposaient du pouvoir souverain. L'Ecclésia votait les lois et faisait élire chaque année les magistrats les plus importants. Contrôlait périodiquement l'action de ces magistrats qu'elle pouvait suspendre de leurs fonctions. Surtout au bout de leur mandat, et éventuellement de les contraindre à l'exil pendant dix ans par le vote de l'ostracisme ?

Ce n'est pas aujourd'hui que l'on verrait de tels pouvoirs entre les mains d'une assemblée nationale ou de toute autre assemblée.

3- Constitution algérienne (2016) - Art.115

4- Constitution algérienne (2016) - Art.23/24 et 25

5- Montesquieu, «De l'esprit des lois» (1748)

6- Mémorable Discours prononcée par le président Abraham Lincoln le 19 novembre 1863 à Gettysburg.

7- Constitution française de 1946 : «Art.2 : La devise de la République est : «Liberté, Egalité, Fraternité. « Son principe est : gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple.». ?

«Art.3 : La souveraineté nationale appartient au peuple français. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Le peuple l'exerce, en matière constitutionnelle,

par le vote de ses représentants et par le référendum. En toutes autres matières,

il l'exerce par ses députés à l'Assemblée nationale, élus au suffrage universel, égal, direct et secret.»

8- Constitution algérienne (2016) :

«- Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple. Art. 7.»

«- Le pouvoir constituant appartient au peuple. Le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne. Le peuple l'exerce aussi par voie

de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus. Art. 8.»

9- La Morale et la Politique d'Aristote, traduits du grec par M. THUROT, Professeur au collège de France et à la faculté de lettres de Paris- Publié à Paris Chez Firmin DIDOT, Père et fils Libraires Rue Jacob, N°24.