Le maintien d'El Hadi Ould Ali au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports permettra de poursuivre le processus de renouvellement de l'encadrement sportif. Après avoir poussé les anciens présidents de fédérations au départ, Ould Ali s'attaquera certainement au Comité olympique algérien.

Des présidents de fédération avaient pu se maintenir à leur poste pendant plus de dix ans, créant ainsi un certain blocage au niveau des fédérations et évitant aussi toute forme de renouvellement ou d'alternance. Avec le temps, des habitudes ont été établies avec ce que tout cela suppose comme affinités et privilèges, ce qui explique la résistance de certains présidents de fédération à céder. En ce sens, ceux qui attendaient le départ de l'actuel ministre pour tenter de se maintenir se seront trompés de calcul. C'est le cas notamment du président du COA, Mustapha Berraf, qui a annoncé sa candidature au moment où le ministre de tutelle exigeait des comptes sur les dépenses du COA aux derniers Jeux olympiques au Brésil en 2016.

Le ministre s'était ouvertement pris au président du COA qui, a-t-il dit, doit rendre des comptes ! Cela nous rappelle le bras de fer Ould Ali-Raouraoua, qui a fini par donner raison au ministre. Le maintien d'Ould Ali devrait permettre aussi d'instaurer une certaine rigueur dans la gestion du sport et surtout du football. La mauvaise image renvoyée par les présidents de club à l'assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel devrait sonner le glas pour ces présidents. En imposant par le biais de la FAF un contrôle dans la gestion financière des clubs, à commencer par l'obligation faite aux clubs de respecter la convention signée avec la CNAS, des changements devraient intervenir et contraindre les présidents de club à déguerpir !