Personnel de justice, police, gendarmerie?: Lancement, hier, d'une session de formation sur les droits du «gardé à vue»
par J. Boukraâ
«Les
droits du gardé à vue» est le thème d'une session de formation, ouverte, hier,
à Oran, au profit du personnel de la justice et des corps de police et
gendarmerie nationale ainsi que la Commission de wilaya, en charge de la
sécurité. Ce cycle de formation qui s'étalera sur deux jours est initié par le
Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), en collaboration avec
l'Organisation internationale de la Réforme pénale, à travers son bureau du
Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et l'ambassade du Royaume-Uni, en Algérie.
Cette
manifestation, première du genre en Algérie, a été ouverte par le wali d'Oran.
La rencontre a vu la participation du directeur du bureau l'Organisation
internationale de la Réforme pénale, à travers son bureau du Moyen-Orient et
l'Afrique du Nord, le secrétaire général du Conseil national des droits de
l'Homme (CNDH), le procureur général de la cour d'Oran ainsi que la
vice-présidente de la Cour d'Oran et des officiers. Les participants à cette
rencontre n'ont pas manqué d'évoquer les efforts faits par l'Etat pour la
promotion des droits de l'Homme, à travers des conventions internationales et
des sessions de formation, comme celles de 2006 ou 2009 ou encore celle de
2015, au profit du personnel pénitencier. Les nouvelle dispositions, en matière
de garde à vue, comme le droit à prévenir sa famille ou un appel à un avocat et
une visite médicale à l'issue des 48 heures réglementaires de la garde à vue et
qui ne peut aller au-delà qu'avec une décision du juge d'instruction, ont été
abordés par l'ordonnance 23 juillet 2015, modifiant et complétant le code de
procédure pénale (CPP). Cette révision, la première du genre, ayant pour objet
la consécration des droits du gardé à vue, de contacter un avocat et de
recevoir sa visite, a été longuement abordé, lors de cette rencontre.