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Constantine - Revendiquant leur réintégration: Les policiers révoqués reviennent à la charge

par Abdelkrim Zerzouri

  Les policiers révoqués sont revenus à la charge, hier, en observant un sit-in, devant l'Inspection régionale-est de la Police. Relativement au nombre des concernés, près de 6.000 cas, affirme-t-on, ils n'étaient pas nombreux, à cause surtout de l'éloignement de certains d'entre eux, de maladies, également, qui empêchent d'autres à se déplacer, et qui étaient représentés, hier, par un protestataire sur béquille (à la jambe amputée), par lassitude, peut-être, car leurs revendications datent de 10, voire 15 ans, pour d'autres, mais la vingtaine de manifestants présents soutiennent qu'ils représentent tous les cas des policiers « injustement » révoqués dans des périodes de grands troubles (les années 90 / 2000). Et qu'« ils continueront à réclamer le droit de réintégrer les rangs de la police jusqu'au bout de la logique », lance M. Meddour Maamar, qui fait figure des plus « résistants » parmi les protestataires, avec une banderole accrochée à son cou où l'on peut voir les photos du DGSN et du président de la République, ainsi qu'une carte de vote portant cachet humide des élections du 4 mai.

Un message à travers lequel on veut dire qu'« on reste des citoyens qui assument leur devoir, malgré tout ce qu'on a enduré et qu'on endure encore ». Puis, avant de se disperser, quatre manifestants ont été reçus au siège de l'Inspection régionale-est de la Police, où ils ont déposé une correspondance à l'intention du DGSN, plaidant son intervention, dans ce dossier, étudier, au cas par cas, les réclamations et trancher dans le vif du sujet, comme le promettaient des orientations des plus hautes autorités du pays.

« Nous ne désespérons pas de voir le DGSN prendre en considération les revendications des policiers révoqués, abusivement », disent les concernés. Rappelant dans ce sillage la position du défunt DGSN, Ali Tounsi, par le biais de la note n° 65 du 21 février 2010, portant réintégration des agents et officiers radiés de la police, laquelle note restera en suspens après sa disparition tragique.

« On envisage de recourir, encore et toujours, à tous les moyens pacifiques pour affirmer notre droit », lancent des manifestants.