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Apologie du terrorisme: Entre 18 mois avec sursis et 10 ans de réclusion pour les accusés

par M. Nadir

  Un groupe de personnes originaires de la wilaya d'Aïn Témouchent ont été condamnés dimanche par le tribunal criminel d'Oran à des peines comprises entre 18 mois avec sursis et dix années de réclusion criminelle. Les 12 inculpés étaient jugés pour apologie du terrorisme, diffusion de documents subversifs, tentative d'adhésion à groupe terroriste activant à l'étranger, détention d'armes et de munitions prohibées et non dénonciation de crime. Un seul bénéficiera de l'acquittement.

Les faits remontent à mars 2015 quand des informations faisant état de la présence à Oued Berkeche, d'un individu faisant l'apologie du terrorisme et louant les exploits de Daech en Syrie et en Irak, parviennent aux services de sécurité d'Aïn Témouchent. Un agent, répondant au pseudonyme d'Abou Mouawiya, réussit à s'infiltrer et approcher le suspect, un certain D. Djelloul, licencié en lettres arabes, qui, rapporte l'agent, fait effectivement l'apologie du terrorisme et encourage les jeunes à s'enrôler sous la bannière de Daesh. Après six mois de travail, les services de sécurité montent un dossier, interpellent les accusés, au nombre de 12, et les présentent à la justice. A l'issue de l'instruction, les douze suspects sont inculpés, chacun en ce qui le concerne, d'apologie du terrorisme, diffusion de documents subversifs, tentative d'adhésion à groupe terroriste activant à l'étranger, détention d'armes et de munitions prohibées ou non dénonciation de crime.

Lors du procès, tous les accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés. D. Djelloul, en sa qualité de principal accusé, a expliqué que les documents trouvés en sa possession constituaient un matériau devant servir à ses recherches sur les activités de Daech. Il a dit avoir déjà travaillé sur le chiisme et el Kadiria et que, de la même manière, il travaillait sur le groupe de Aboubakr El Baghdadi. Le prévenu niera toute intention criminelle et rejettera les accusations selon lesquelles il disposait de plusieurs comptes anonymes qui lui servaient à entrer en contact avec des éléments de Daech ou à faire l'apologie du terrorisme.

Le représentant du ministère public, pour lequel le dossier d'accusation contenait suffisamment de preuves matérielles incriminant les accusés, a requis des peines allant de trois ans à dix ans de réclusion criminelle contre les accusés.

Les avocats de la défense ont bien tenté de démontrer le manque de preuves accablantes reliant leurs mandants à la mouvance terroriste et l'absence d'intention criminelle.