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Ligue 1: L'arbitrage pointé de nouveau du doigt

par M. Benboua

  Les affaires de corruption, le favoritisme et les erreurs d'arbitrage à répétition, caractérisant le championnat algérien en cette fin de saison, ne semblent plus véritablement étonner les férus de la balle ronde. Pis encore, ces affaires semblent se banaliser dans un championnat qui continue de s'enfoncer dans les pratiques extra-sportives et ce, devant le silence du nouveau patron de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui focalise quasiment toute son attention sur l'équipe nationale. Même les critiques et les déclarations acérées de certains responsables de clubs ne semblent pas captiver l'attention du locataire de Delly Brahim, au moment où la LFP se contente parfois de quelques questionnaires sans importance. Que ces pratiques antisportives soient avérées ou pas, elles ne sont pas nouvelles et il semble désormais capital, au début du nouveau mandat fédéral, de prendre des mesures courageuses pour mettre un terme à ce climat de suspicion délétère. Or, si les affaires de corruption et le favoritisme, notamment dans la programmation des rencontres en cette fin de saison, sont ouvertement évoqués notamment sur les plateaux de télévision. Et les erreurs d'arbitrage qui s'accumulent ces derniers temps, alors que l'enjeu est de taille en championnat de Ligue 1 Mobilis, font parfois changer le cours d'un match, au risque même de provoquer d'éventuelles violences. Samedi au stade du 8 mai 1945 de Sétif et dans le cadre de la 26e journée du championnat, l'Entente locale a été privée d'un but valable et d'un penalty face à l'USMH par le referee Benbraham. Une réalisation qui aurait pu justement changer la donne, puisque l'ESS s'est contenté d'un point à domicile, ce qui n'est pas de bon augure dans sa quête pour le titre.

Cela fait bien évidemment les affaires de ses poursuivants et plus particulièrement le MCA qui, sans jouer, aura été le grand bénéficiaire de la bourde de Benbraham. Il est vrai qu'à un certain moment donné, plusieurs responsables de clubs et staffs techniques ne cessaient de fustiger les arbitres pour justifier les défaites pour ne pas dire les faux pas de leurs clubs respectifs. Mais, maintenant, on constate que des arbitres font des erreurs «flagrantes» et donc évidente. Le CS Constantine, la JS Saoura, la JS Kabylie et le MC Oran, entre autres, ne cessent également de pointer du doigt l'arbitrage qui les pénalise. D'ailleurs, lors de son déplacement à Tadjenanet, la JSK estime avoir été lésée par Saïdi, auquel on a offert un cadeau empoisonné, après avoir été mis au frigo. En effet, les dirigeants kabyles ont contesté les décisions de l'arbitre qui, selon eux, étaient souvent injustifiées. Pour rappel, en début de saison, la FAF avait organisé plusieurs séminaires et tests physiques à l'intention des arbitres dont un séminaire FIFA pour permettre aux arbitres à tous les niveaux d'assimiler les nouvelles lois de l'international Board ainsi que les nombreuses et récentes modifications. De son côté, la Commission fédérale d'arbitrage avait initié plusieurs séminaires pour la préparation de la saison 2016/2017, en mettant en place un programme pour améliorer les performances des arbitres durant toute la saison.

Mais en dépit de tous ces efforts, des erreurs d'arbitrage sont relevées à chaque journée de championnat. C'est dire que la sonnette d'alarme est tirée afin de trouver des solutions immédiates pour éviter au moins les spéculations. Il faut tout de même admettre que par sa qualité d'être humain, l'arbitre est toujours susceptible de faire des erreurs, mais il faut aussi ne jamais oublier que ces mêmes erreurs peuvent favoriser des équipes au détriment d'autres, ou condamner des clubs carrément au purgatoire.