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Stockées dans un frigo en perspective du Ramadhan: Saisie de 20 tonnes de dattes destinées à la spéculation
par J. Boukraa
Un
grand coup que vient de porter les services de contrôle de la direction du
commerce à Oran à la veille du mois sacré à l'encontre des spéculateurs. En
effet, pas moins de 20 tonnes de dattes viennent d'être saisies par les
contrôleurs, qu'ils avaient découvertes dans un frigo
appartenant à un privé. Cette quantité qu'un commerçant ayant pignon sur rue
avait commencé à stocker depuis plusieurs semaines en vue de faire de gros
profits. Ce produit avait été acquis alors que les prix étaient encore
abordables à toutes les bourses et mis dans un entrepôt frigorifique en
attendant son écoulement dés le début du ramadhan. Ce
commerçant spéculateur avait enfreint une multitude de lois en vigueur qui
régissent cette activité dont l'emmagasinage en vue de la spéculation d'un
produit de première nécessité à la veille d'un événement important à savoir le
mois sacré du ramadhan. Les services du commerce vont doubler d'effort et de
veille afin de barrer la route aux spéculateurs et aux commerçants véreux afin
de préserver le citoyen dans son pouvoir d'achat et sa santé. En effet, même
les dattes n'ont pas échappé à la flambée des prix pendant ces jours qui
précédent le mois sacré. Un grand nombre de commerçants véreux profitent pour
gonfler les prix. Le prix des dattes est négocié entre 500 et 800 Da le
kilogramme, selon la qualité et la variété. La «Deglet
Nour», une variété des dattes de haute qualité a
également ses férus. Son prix varie entre 800 et 1.000 dinars quand il s'agit
de la datte de premier choix «El Ardjoun » (régime).
Cette augmentation est expliquée par la forte demande enregistrée au cours de
cette période par rapport aux autres mois de l'année. Au niveau du boulevard
Mascara et quelques magasins spécialisés dans la vente des dattes installés à
la cité Petit, les prix dissuadent plus d'un. Hélas, les amateurs de «Deglat nour» se privent de ce
fruit, largement consommé pendant ce mois sacré, à cause de la flambée des
prix. Il n'y a aucune régulation des marchés organisée par les pouvoirs
publics, et le citoyen est abandonné à son sort. «C'est vrai, la consommation
de dattes pendant le mois de Ramadhan augmente mais ce n'est pas la raison
essentielle, il faut voir si la production a diminué ou une pénurie suite à la
hausse de sa consommation qui est organisée pour imposer des prix irréels et
inappropriés et non commerciaux, ça serait donc le fait des parasites et des
intermédiaires», souligne, un vendeur de dattes. Classée pourtant parmi les
principaux producteurs mondiaux de dattes avec une moyenne annuelle de 9
millions de quintaux, toutes variétés confondues, l'Algérie n'exporte que près
de 3% de sa production.
Par
ailleurs, l'étude relève une diversification en termes de marchés qui étaient
il y a quelques années, limités à la France à plus de 90%. Il y a désormais une
ouverture orientée notamment vers d'autres pays d'Europe, d'Afrique, d'Amérique
et d'Asie.
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