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Ancien gardien de l'USMO: Senoussaoui Mohamed nous a quittés

par Adjal L.

L'ancien gardien de but Mohamed Senoussaoui nous a quittés mercredi dernier et a rejoint sa dernière demeure le même jour. Faute de communication, nous n'avons appris cette disparition que bien plus tard. Ce retard ne nous empêchera pas de rendre un hommage à cet homme au grand cœur et ancien gardien de but de classe. Mais en raison de son caractère réservé, il est certainement passé à côté d'une grande carrière, car du talent, il en avait à revendre. Il a effectué l'essentiel de sa carrière à l'USMO et à la Sonitex durant les décennies 60/70, brillant de mille feux dans les bois de ces deux clubs. S'il avait voulu, il aurait joué comme titulaire dans un club d'élite. Son grand problème aura été son caractère réservé. Il était trop modeste et n'a pas osé effectuer le pas décisif vers la gloire et pourtant celle-ci l'a côtoyé à une époque où les sélectionneurs l'ont convoqué. C'est là une distinction très significative d'un keeper à la grande classe, mais au petit parcours.

A 19 ans en 1960, et à l'insu de sa mère, il ira s'engager au sein de l'ALN à la frontière algéro-marocaine et ne sera démobilisé qu'en 1963 à Tiaret. Après le décès de son père en 1945, le jeune Mohamed fut « chaperonné » par son oncle Kaddour Senoussaoui.

Découvert par le recruteur en titre du MC Oujda, Benbrahim, Senoussaoui, encore junior, sera la doublure du grand keeper belabbessien Dey Mokhtar. Indiscutable titulaire tant à l'USMO qu'au sein du club de la Sonitex, Senoussaoui a eu à son actif des prestations remarquables qui laissent un arrière-goût de regrets auprès de ses proches. Il a fait des choix que tout un chacun doit respecter. Il a mené une existence familiale exemplaire avec ses enfants et ses petits-enfants. On rappellera qu'il a côtoyé une flopée d'excellents footballeurs comme Boudjellal Tchengo, Chellal, Senhadji, Koulo, Kettaf, Salem, Bessahraoui, Mokhtar Bensalah et Kaddour, entre autres. Il y a quelques années, lorsque nous l'avions sollicité dans le cadre de la rubrique « Un nom hier », il a hésité avant d'accepter à la suite de l'insistance de son cousin qui porte le même prénom. C'est dire sa modestie et son désir de passer inaperçu. Il nous a quittés dans un anonymat presque total. C'est sans doute cette particularité qui ne touche que ceux qui l'ont connu et apprécié.