«L'administration des Douanes
ne peut pas rester en marge de cette dynamique engagée par les pouvoirs publics
dans le cadre du développement de l'économie nationale », a souligné le
directeur régional des Douanes dans une déclaration faite lors d'une rencontre
avec les opérateurs dans le secteur industriel de l'agroalimentaire. Une rencontre axée sur le thème de « la réglementation et
facilitations douanières applicables au secteur des produits agroalimentaires
», où le terme ??facilitation'' indique à lui seul toute la volonté du
gouvernement de réduire l'importation à travers l'incitation des producteurs
locaux à satisfaire la demande nationale et, mieux encore, aller vers
l'exportation en mettant en pratique un dispositif réglementaire très
encourageant avec de nombreux avantages en matière de fiscalité et de droits de
douanes, dont des facilitations pour l'importation de la matière première et
l'exportation du produit fini. Le tout vise bien évidemment
l'encouragement de la production nationale afin d'atténuer la dépendance aux
hydrocarbures et réduire les importations. Dans ce cadre, l'administration des
Douanes se présente comme « prestataire de services », comme l'a relevé le
directeur régional devant ses cadres et les opérateurs économiques invités à
cette rencontre. « Votre réussite implique la réussite de l'économie nationale
», dira-t-il à l'intention des opérateurs économiques qui assistaient à la
rencontre. Ces derniers ont soumis leurs préoccupations concernant
particulièrement les délais d'attente, jugés lents, dans certains cas, à
l'enseigne d'un importateur de compléments alimentaires, dont la marchandise
est restée bloquée au port durant plusieurs jours. Mais, le responsable
concerné lui a expliqué que les procédures douanières sont compliquées pour ce
qui concerne les compléments alimentaires, notamment depuis quelques temps. Et puis,
« il faut que les opérateurs économiques fournissent les détails techniques
nécessaires aux services des Douanes pour leur permettre d'accomplir leur
travail convenablement et dans les délais respectables », leur a-t-on expliqué.
Par ailleurs, un cadre des Douanes a estimé qu'il n'est pas normal que le port
ne travaille pas durant le week-end, considérant cette tare comme « une tâche
noire », « une anomalie », qu'il faut corriger. Annonçant dans ce sillage que «
les services des Douanes sont disposés à travailler le vendredi et le samedi,
et que chaque opérateur qui veut travailler n'a qu'à se manifester ». Et,
l'effort doit dans ce sens atteindre les transporteurs et les transitaires. Par
ailleurs, les chiffres des exportations restent très faibles sur le chapitre
agroalimentaire, une exportation qui représente seulement 0,16 % au premier
trimestre de l'année en cours par rapport à la matière première de produits
importés par le secteur de l'industrie alimentaire (99,84 %). Chose qui appelle
à multiplier par 100 les efforts engagés pour équilibrer l'équation.