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Train Alger-Tunis: Des problèmes techniques à l'origine du report

par Yazid Alilat

  Le report de la réouverture de la ligne ferroviaire Alger-Tunis via Annaba, prévue le 1er mai dernier, est dû à des problèmes techniques.

C'est ce qu'a annoncé hier lundi à la radio nationale M. Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF. Il a détaillé que ce report de la reprise de la ligne ferroviaire Alger-Tunis via Annaba devait se faire avec de nouveaux trains climatisés. La réouverture de la ligne était ?'programmée pour le 1er mai'', a-t-il rappelé, signalant cependant que d'autres projets ont été concrétisés, comme le train rapide Oran-Béchar avec des voitures climatisées ou le lancement du train Saïda-Oran. Pour le train Alger-Tunis, ?'on a reporté le projet pour des considérations techniques. Toutes les conditions techniques n'étaient pas réunies'', a-t-il expliqué, car, ajoute-t-il, ?'il y avait des carences qu'on a répertoriées et qu'on va résoudre''. ?'Le train sera mis en service lorsque les réserves techniques seront levées'', a-t-il dit. Il a souligné certaines difficultés techniques liées à la climatisation du train, que la voie ferrée côté tunisien ne peut supporter le poids des nouvelles voitures venant d'Algérie. ?'Nous avons un problème de climatisation, et on n'a pas pu assurer le passage du courant de la voiture algérienne vers la voiture tunisienne, qui ont des wagons anciens. On a trouvé la solution pour régler le problème de climatisation, mais on a trouvé d'autres problèmes techniques'', ajoute M. Bendjaballah pour expliquer le report de la réouverture de cette ligne ferroviaire à la veille des vacances d'été. Une solution, cependant, aura été trouvée, et elle est en phase d'essais sur la ligne Alger-Oran, ajoute-t-il. Par ailleurs, il a souligné que la situation financière de la SNTF s'améliore progressivement. Il a expliqué que même si ?'nous sommes toujours en difficulté'' sur le plan financier, les ?'prévisions du programme de relance 2015-2020 ont été respectées''. ?'La situation se normalise, elle est en amélioration, et en 2020 on arrivera à l'équilibre entre le produit, c'est-à-dire les recettes et les objectifs''. Il a aussi indiqué qu'en 2015 et 2016, ?'nous avons eu de bons résultats, et on a même dépassé les objectifs''. M. Bendjaballah a d'autre part rappelé les trois grandes phases de la relance de l'entreprise, à savoir l'acquisition des outils et moyens de production, c'est-à-dire les trains et les locomotives, ensuite il fallait relancer le transport de voyageurs, et en troisième phase développer le transport de marchandises, qui a une forte incidence sur les finances de l'entreprise. ?'Nous sommes à l'aise pour aller vers ces différents objectifs. Le problème est qu'il y a beaucoup de projets, dont la mise en service du transport de minerais d'El-Hadjar en 2017, ensuite il y a Bellara dans les prochains mois. Le chiffre d'affaires du fret de la SNTF est conditionné aux projets industriels'', a rappelé M. Bendjaballah. En fait, il a annoncé que la SNTF va améliorer sa situation financière avec le transport de marchandises. ?'Bien sûr, reconnaît-il, il y a toujours des déficits financiers pour toutes les entreprises de transport ferroviaire, cela existe partout, mais aujourd'hui, avec notre programme de développement 2015-2020, on réduira le soutien financier de l'Etat à la SNTF de 50%.'' ?'Aujourd'hui, pour diminuer le soutien de l'Etat, on doit aller vers l'amélioration du transport ferroviaire, et le bilan de 2016 est bon et en hausse de 10%.'' En outre, le directeur général de la SNTF a assuré que ?'chaque fois qu'il y a de nouvelles lignes, notre chiffre d'affaires augmente et notre besoin des financements du Trésor diminue.'' La bonne santé actuelle de la SNTF s'explique, selon M. Bendjaballah, par la fin des conflits sociaux au sein de l'entreprise. Avant, ?'on ne pouvait pas travailler dans l'anarchie. On se réveillait chaque jour avec une grève. Mais grâce au dialogue social, à notre partenaire social, les choses vont bien'', a-t-il dit. ?'Aujourd'hui, on a renouvelé l'outil de production, avec de nouveaux trains, ensuite on a amélioré les relations de travail et mis fin aux conflits de travail. Maintenant, a-t-il dit, il est temps d'aller chercher du fret pour améliorer nos recettes et couvrir nos charges financières. La SNTF veut aller vite pour exécuter son programme de développement de l'activité fret, avec un passage de 2% actuellement à 17% d'ici 2020 de l'ensemble du trafic marchandise national dans cinq ans. Après, on va aller vers l'amélioration des gares ferroviaires.'' Sur la question des gares intelligentes, M. Bendjabballah a indiqué que ?'nous sommes dans ce projet et on cherche une entité pour nous accompagner vers une gare pilote'', avant d'annoncer que ce sera la gare de Bordj Bou Arreridj, qui sera ?'une gare centrale intelligente. On a choisi BBA car on n'a pas beaucoup de pression pour ce projet pilote.'' Le programme de développement du rail est doté d'un financement global de 127 milliards de dinars.