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Enseignement supérieur: 25% des structures de recherche seront dissoutes

par R.N.

  Un projet de loi sur la recherche scientifique et le développement technologique visant à booster l'innovation est «en cours» d'élaboration, a indiqué lundi un responsable au ministère de l`Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui souligne que 25% des structures de recherche en Algérie seront dissoutes afin de valoriser l'excellence.

Le troisième projet de loi sur la recherche, en cours d'élaboration, a pour objectif la mise en place des structures de recherche et développement dans l'entreprise, du statut du chercheur et celui du doctorat en entreprise qui sont des mécanismes visant à booster l'innovation, a précisé le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique auprès du ministère, Abdelhafid Aourag, qui intervenait à la Radio algérienne. Il a expliqué que les deux premières lois «ont structuré la recherche et mis les bases essentielles pour un système national de recherche scientifique», ajoutant que «nous devons passer, aujourd'hui, à une phase d'excellence qui est celle de la production».       

«Nous étions dans une phase d'initiation, nous devons passer à une phase de production de valeur ajoutée pour l'économie nationale», a-t-il dit.     

M. Aourag a fait savoir que sa structure «vient de terminer l'évaluation globale du système national de recherche», relevant que «25% des laboratoires et structures de recherche seront dissous».

«Il n'y aura pas de place à la médiocrité», a-t-il martelé, soulignant la nécessité de «valoriser l'excellence et les plus méritants».       

Toutefois, il a noté que 75% des structures et centres de recherche ont eu une évaluation «globalement positive».        

Il a regretté, par ailleurs, que la majorité des 30.000 chercheurs en Algérie travaille dans les universités et les centres de recherche alors que dans le monde 60% d'entres eux sont en entreprise, relevant que seulement 300 chercheurs travaillent ont un «soit disant statut de chercheur en entreprise».        

«Aujourd'hui, si nous voulons avoir une recherche performante pour le développement technologique, il faut réellement booster la recherche dans l'entreprise», a-t-il expliqué. Interrogé sur le «peu d'enthousiasme» d'entreprises locales pour les produits issus de la recherche algérienne, il a expliqué que plusieurs grandes entreprises à l'image de Sonatrach, d'institutions publiques et des services de sécurité, utilisent déjà des produits algériens, appelant les entreprises «à faire confiance aux compétences nationales, seules capables de faire de l'Algérie un pays émergent en matière d'innovation technologique».

Une solution «innovante» algérienne pour le développement durable

Il a, dans ce sens, annoncé qu'un chercheur algérien (sans citer son nom) vient de trouver une solution «innovante» à même de «révolutionner l'humanité en matière de développement durable», indiquant que des négociations sont en cours avec des multinationales pour la concrétisation de ce projet.      

«Ce chercheur, qui vit et travaille en Algérie, a fait une innovation qui va faire un boom mondial dans le domaine du développement durable», a-t-il ajouté, estimant que «l'Algérie est arrivée à faire des percées technologiques extraordinaires».

«Rien que pour cette année, nos centres de recherche ont réalisé, en termes de prestation de service, 1,5 milliard de dinars de fonds propres», s'est-il réjoui, estimant qu'»il y a certains centres de recherche qui peuvent ne pas avoir besoin des fonds de l'Etat, car, ils s'auto-suffisent».

Il a relevé que «la recherche scientifique en Algérie est, aujourd'hui, génératrice, de richesse», tout en soulignant l'existence de centres de recherche qui ont des filiales commerciales «qui emploient plus de 300 personnes sur leur fonds propres». M. Aourag a annoncé, également, un accord avec la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour la mise en place de la première gare intelligente au niveau de l'aéroport d'Alger.