Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

MC Oran: Le signe indien vaincu

par M. Benboua

L'on peut bien évidemment parler de l'effet Cavalli au Mouloudia d'Oran, car après plus de quatre mois sans le moindre succès, le team oranais a renoué avec la victoire samedi à domicile et à huis clos devant le leader du championnat, l'Entente de Sétif.

C'est dire qu'en dépit du fait qu'il a dirigé son équipe depuis la tribune officielle faute de licence, le technicien français a su provoquer le déclic en un laps de temps très court, puisqu'il n'a pris en charge l'équipe que depuis quatre jours. Cela n'enlève en rien au mérite des autres membres du staff technique et notamment l'entraîneur adjoint Mecheri Bachir, maintenu après le départ de Belatoui Omar. Plus connu sous le sobriquet de «Babi», l'ancien ailier virevoltant du MCO dira en conférence de presse: «Je crois que cette victoire nous met du baume au cœur et nous rassure.

Il est vrai que la partie n'était pas facile, et on savait que l'Entente allait venir à Oran pour se donner à fond et conforter son avance en tête. Toutefois, nos joueurs ont fait preuve de détermination et ont réussi à faire la différence à un moment crucial du match. Ce succès va nous permettre en tout cas de bien préparer le reste du championnat avec moins de pression», dira Mecheri Bachir. Et de marteler : «Très sincèrement, je crois que c'est l'un des meilleurs matches du MCO cette saison».

Mecheri, qui n'a jamais travaillé avec Cavalli, reconnaît que le travail psychologique de l'ex-sélectionneur national ainsi que sa touche tactique ont changé beaucoup de choses au MCO. Même s'il n'a pas appliqué son traditionnel 3-5-2, Cavalli a opté pour la prudence pour son premier match à la tête du Mouloudia en alignant une défense classique avec Belabbès et Delhoum dans l'axe, ainsi que Helaimia et Nessakh sur les côtés. Il a même, par moments, donné des consignes à Bencheikh pour venir prêter main-forte à la défense, se retrouvant à cinq derrière. Dans l'entrejeu, c'est Boudoumi qui a été sacrifié, alors que devant, et après le renvoi de l'attaquant Moussi, ce sont les deux véloces Benai et Hichem Chérif qui ont animé le compartiment offensif.

A la fin de la rencontre, nous nous sommes rapprochés de Jean-Michel Cavalli pour connaître ses impressions.

Après hésitation, mais non sans cacher sa joie, le technicien français nous dira: «Aujourd'hui, je dois dire que je suis partagé entre deux sentiments : celui de la joie et du regret. En effet, je suis certes très content d'avoir provoqué le déclic, même si le mérite revient avant tout au staff déjà en place, aux joueurs et aux gens qui m'ont fait venir. Mais je nourris également des regrets, car je crois que, depuis mon dernier passage au Mouloudia, on aurait pu réaliser de belles choses. Je suis resté sur un goût d'inachevé, et cela qui me fait mal aujourd'hui et ce, malgré le soutien des supporters et des autorités locales de la ville, des paramètres qui m'ont énormément aidé », commentera Cavalli, avant d'enchaîner: « Je pense que le MCO peut, d'ores et déjà, préparer la prochaine saison. Pour ma part, je suis venu bénévolement pour sauver le club et voilà qui est fait, donc je peux repartir dès demain car je suis libre », dira notre interlocuteur, faisant allusion à son contrat, qui n'a pas encore été signé.

Ce qui est sûr en tout cas, c'est que Cavalli continuera sa mission à la tête du MCO jusqu'à la fin de saison. Ce n'est qu'après la dernière journée que le Français devrait négocier avec les dirigeants. Sur la plan comptable, le MCO grimpe à la 7e place avec 36 points et ce, à cinq étapes de la fin du championnat.

En attendant, les Oranais seront soumis à un repos forcé le week-end prochain en raison des engagements internationaux de l'USMA.