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Tébessa: La protection des sites historiques et des expositions

par Ali Chabana

L'Office national de gestion et protection des biens culturels protégés est une EPIC. Créé en 2005 en lieu et place de l'Agence nationale des musées, la protection des monuments et sites historiques, cet organisme possède déjà 31 antennes réparties à travers le territoire national. A Tébessa, ledit Office emploie 27 travailleurs entre les agents administratifs et agents de sécurité en charge du gardiennage, des monuments et musées archéologiques. Au titre du programme de ses activités inscrites pour l'année en cours, l'Office national de gestion et protection des biens culturels a mis en place un certain nombre d'opérations dont le recensement des biens culturels protégés se trouvant dans la wilaya, l'élaboration de fiches techniques des monuments archéologiques pour Tébessa khalia (déserte), la Basilique (monument religieux), l'amphithéâtre romain et le jardin archéologique. Les services de l'Office comptent également établir le bornage entre deux sites datant de la période préhistorique, Garn Dhalaâ et Oued Djebana, mais aussi l'opération de transfert de pièces archéologiques actuellement au musée de Minerve et à l'église pour le musée public d'archéologie, ainsi que l'ouverture d'une galerie d'exposition des mosaïques exposées au jardin archéologique en plein air. Tout ce programme et projets visent essentiellement la revalorisation de toutes ces richesses et leur exposition devant le public dans toutes ses catégories. Dans ce cadre, l'action de la promotion du parc varié de l'archéologie d'une région regorgeant d'un patrimoine encore très mal connu se fera par le biais de produits dérivés, artistiques et d'artisanat, qui seront distribués dans le milieu scolaire. Toujours dans l'optique de faire sortir de l'ombre ces dizaines de sites et monuments, d'une richesse architecturale et une beauté souvent inégalées, les responsables du secteur ont l'intention aussi d'organiser des circuits touristiques en collaboration avec les collectivités locales et le mouvement associatif. De même pour ce qui est des journées d'études projetées, à même de jeter la lumière salvatrice sur des trésors mis dans les oubliettes de l'inconscience collective. Reste à savoir si toutes ces actions dues au volontarisme de quelques esprits encore éveillés donneront leurs fruits et auront un apport destiné à enrichir la scène culturelle locale, sachant au préalable que les actes d'incivisme persistent, en vérité, un travail de longue haleine attend les initiateurs de ces idées novatrices, nécessitant persévérance et résistance.