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Tébessa: La criminalité en question

par Ali Chabana

  Le chef de la sûreté de la wilaya de Tébessa, Kamel Ben Amirouche, se dit persuadé de la complexité de l'équation sécuritaire, lorsqu'il s'agit du traitement de la criminalité urbaine ou du crime organisé et d'ajouter que « de ce fait, l'approche doit se faire en amont, par un travail de renseignement d'anticipation, de prévention et de dissuasion, c'est-à-dire, aller aux origines du phénomène du crime.

Certes, la présence sécuritaire sur le terrain est primordiale, mais ceci suffirait-il ? » Ainsi donc, le chef de sûreté procède par touches successives, avec une certaine pédagogie pour dresser l'état des lieux, un véritable puzzle, mettant en exergue toutes les données, humaines, logistiques, organisationnelles ou encore structurelles, parce que, selon lui, la sécurité est un tout qu'il faudra saisir dans tous ses aspects multiformes, sociaux, sociétaux, sociologiques et psychologiques. « La nouvelle vision de la prise en charge du fait criminogène se veut une approche préventive; il ne faut pas attendre que le crime survienne pour intervenir ou réagir », fait remarquer ce responsable.

La lutte contre l'insécurité aussi banale soit-elle, telle la petite et moyenne criminalité, en milieu urbain fait l'objet d'une attention particulière, de suivi et de renseignement. Le crime ne vient pas tout seul, il faut en connaître les racines, les raisons et les motivations profondes. A ce sujet, le commissaire divisionnaire principal en charge de la sûreté de la wilaya croit savoir que la sûreté est par définition l'affaire de tous, un ensemble de maillons reliés les uns aux autres dont le citoyen est le premier jalon. Enfin et selon les statistiques établies par les différents services de la sûreté de wilaya, ces derniers ont enregistré, durant le 1er trimestre de l'année en cours, 1.540 affaires dont 1.044 ont été élucidées, parmi celles-ci des affaires liées au trafic de stupéfiants, de contrebande, vols de véhicules, atteintes aux personnes et aux biens ou encore d'assassinat.

A signaler que le nombre de personnes impliquées dans ces affaires est de 1.455, soit 1.283 hommes, 74 femmes, 68 mineurs et 30 ressortissants étrangers.