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Constantine - Sakiet Sidi Youcef: Les habitants insistent sur la démolition des bidonvilles évacués

par A. Mallem

Deux membres de l'Association ?Afak' de la cité Sakiet Sidi Youssef inférieure, située sur le boulevard de l'Est, dont le nouveau secrétaire général de l'association M. Khennouf Sofiane, sont venus hier, vendredi, à notre bureau, pour nous entretenir de la situation dans leur quartier et nous remettre la copie du rapport sur la situation générale de la cité, document illustré par de nombreuses photos, remis au wali lors de sa visite pour l'inauguration du stade ?matéco' de la cité le 1er mai dernier. « Notre cité se trouve marginalisée depuis l'année 1982 », a commencé à expliquer Khennouf, ajoutant que les problèmes se sont accentués, en 2013, lorsque le bidonville de la cité voisine de Sarkina a été éradiqué, ses occupants ayant bénéficié de nouveaux logements, à la nouvelle ville Ali Mendjeli. « Malheureusement, ce bidonville n'a pas été complètement rasé et une dizaine d'habitations précaires sont restées debout. Aussi, nous aimerions bien qu'elles soient rasées, afin d'empêcher des intrus de s'y établir ».

Ceci dit, notre interlocuteur a cité le manque d'aires de jeux dans le quartier et il a signalé que les installations sur les aires de jeux, installées en 1982 doivent être démantelées parce qu'elles sont devenues obsolètes et pour le moins dangereuses pour les enfants. Le secrétaire général de l'association de quartier a parlé, également, du phénomène de l'envahissement de la cité par toutes sortes d'animaux : les vaches qui viennent pour chercher de quoi manger dans les dépôts d'ordures ménagères, les moutons qui font de même. « On se croirait dans la campagne », a-t-il souligné, en évoquant aussi le problème de sécurité que constituent des meutes de chiens errants qui, dès la nuit tombée, deviennent les maîtres des lieux. Il y a, aussi, le problème des arbres qui n'ont jamais été élagués et sont devenus assez hauts, dépassant maintenant certains bâtiments. Aussi, la plupart de ces arbres sont « morts » et constituent, aussi, un risque pour les habitants. Il y a, aussi, la nécessité de remettre en état le jardin public qui a été abandonné, depuis longtemps et qui est devenu un terrain vague, sans aucune utilité. D'autre part, nos interlocuteurs soulignent « qu'ils aimeront bien que les espaces dégagés par l'éradication des bidonvilles de Sarkina soient utilisés pour la construction à leur profit d'infrastructures dont ils ont besoin : par exemple une clinique, un bureau de poste, un poste de police et, pourquoi pas, une maison de jeunes pour occuper sainement les enfants du quartier qui sont livrés à eux-mêmes ». Enfin M. Khennouf signale un problème de distribution d'eau potable ; l'eau n'arrivant aux robinets domestiques qu'à une heure tardive de la nuit et est coupée au petit matin. Or, il est difficile pour les résidents de prendre une douche à 2h ou à 3h du matin, ni de faire la lessive en utilisant la machine à laver pendant que les gens dorment. « Nous espérons que le wali prenne en considération tous ces problèmes et intervienne auprès des secteurs concernés pour nous en soulager. Quant à nous, nous nous engageons à collaborer, étroitement, avec les services concernés pour leur résolution », a-t-il conclu.