Soulimane Nasr Eddine, après de louables services au sein du WAT en occupant divers postes durant plus de trente ans, a réussi une fort belle performance en tant que dirigeant et serviteur du WAT. Après avoir accepté la lourde responsabilité de présider aux destinées du Wided qui commençait à perdre sa crédibilité, le président du CSA/WAT a eu la main heureuse en jetant son dévolu sur Kherris, Hebri et Benyamina, venus eux aussi renvoyer l'ascenseur à un club qui leur a permis de se faire un nom. C'est ce paramètre essentiel qui fait la force du WAT cette saison. Nous avons contacté Soulimane Nacer Eddine pour en savoir plus sur cette consécration qui reste toute de même historique par rapport aux évènements que le club a connus.

Le Quotidien d'Oran: Comment êtes-vous venu à la présidence du WAT ?

Soulimane Nasr Eddine: Après la mise en veilleuse de la SSPA durant l'année 2014/2015, nous avons tenu, durant l'intersaison, et conformément à la réglementation relative au cycle olympique, une assemblée générale élective le 8 août 2016 au cours de laquelle j'ai été élu comme président du CSA/WAT tout en assurant un intérim au sein de la section football. Au mois de décembre dernier, les membres de l'AG m'ont élu, m'accordant également la fonction de responsable de la section football. En parallèle, l'équipe avait déjà entamé la préparation sous la houlette de l'entraîneur Bourayou. Mais, après la démission de l'ex-président Mohamed Bereksi, Bourayou a décidé de partir. Nous n'avons pas chamboulé l'effectif mis en place par l'ancien président. Pris au dépourvu, nous avons sollicité Kherris, Hebri et Zitouni, ce dernier étant parti en Arabie Saoudite a été remplacé par Benyamina Bouziane. Les négociations ont abouti rapidement puisqu'il s'agit de trois enfants du club et on a entamé le travail.

Q.Q: Quelle a été votre premier objectif après votre élection ?

S.N.E: Notre priorité a été de réorganiser le club. Sur le plan sportif, il fallait gérer les joueurs recrutés au préalable par l'ancien président Mohamed Bereksi que je remercie au passage pour son apport et les efforts qu'il a consentis. Au fil des matches, l'équipe a pris confiance, les joueurs ont parfaitement adhéré à la ligne de conduite instaurée par le staff technique.

Q.Q: Vous n'avez pas eu des appréhensions ?

S.N.E: Non, dans la mesure où je n'agis jamais seul, car j'ai toujours fait de la décision collégiale mon cheval de bataille. J'ai eu la chance de travailler dans un climat de confiance où tout le monde était conscient de l'importance de remettre le Wided en Ligue 2. Au stade, la présence de notre public nous a été d'un grand apport. L'élection d'un comité de supporters a été bénéfique pour le club dans la mesure où il s'est parfaitement acquitté de sa mission, celle de sensibiliser et canaliser nos supporters. Je pense qu'il y a eu une symbiose, comité de supporters, équipe dirigeante, joueurs et staff technique. Tout le monde a tiré dans le même sens. Notre force a été cette union entre les différentes parties du Wided.

Q.O: Quels sont les problèmes qui vous ont perturbé ?

S.N.E: Le plus grand problème a été celui des finances. Si nous avons tenu le coup, c'est grâce aux apports des établissements Kherbouche et Maghreb Emballage que je remercie. Nous avons également bénéficié de l'apport continu de Bensfia Lahouari, Hamadi Mohamed et Kamis Sofiane qui ont toujours répondu présent, jusqu'à l'heure actuelle. Il y a eu aussi le soutien des autorités locales à leur tête le wali de Tlemcen sans pour autant oublier l'apport préalable de Mohamed Bereksi.

Q.O: Comment voyez-vous l'avenir du WAT ?

S.N.E: Nous sommes des partisans de la stabilité. A cet effet, nous allons garder notre statut de club amateur mais nous allons gérer le club avec un esprit professionnel. Nous avons entamé les premières démarches avec les autorités locales pour bénéficier du maximum de sponsors en prévision de la saison prochaine. En parallèle, nous allons miser sur la formation. Nous travaillons avec notre DTS Houti Nour Eddine pour mettre en place les mécanismes nécessaires afin d'instaurer une véritable politique de formation, d'autant plus que la région de Tlemcen est réputée par ses talents.