Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Kherris Kheir Eddine (Entraîneur du WAT): «Le Widad n'était pas à sa véritable place»

par Propos Recueillis Par M. Z.

  Après avoir réussi une accession avec l'IRB Maghnia, Kheir Eddine Kherris vient de récidiver avec une autre consécration avec la WAT en accédant en Ligue 2. Ses grandes qualités morales, sa sagesse et sa compétence lui ont permis d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire de son club. Kherris estime que cette accession est collégiale avec le concours de ses proches collaborateurs, Hebri et Benyamina, deux enfants du club. Pour en savoir plus sur cette consécration, nous avons donné la parole à Kheir Eddine Kherris, qui a bien voulu répondre à nos questions. Ecoutons-le.

Le Quotidien d'Oran: Quels sentiments éprouvez-vous après ce sacre ?

Kherris kheir Eddine: Je suis bien sûr satisfait d'avoir contribué à cette consécration qui aura permis au WAT de retrouver sa place dans l'anti chambre de l'élite. Cette réussite est le couronnement des efforts consentis par toute la famille widadie, joueurs, staff technique, dirigeants et supporters. Je tiens à remercier nos fans et leur rendre hommage pour leur contribution notamment dans les moments difficiles. Ce ne fut pas facile, car avec la présence de nombreux jeunes et de nouvelles recrues, il nous fallait du temps pour créer la cohésion au sein du groupe.

Q.O : Ne pensez-vous pas que vous aviez pris un risque en acceptant cette lourde responsabilité ?

K.K.E: En tant qu'enfant du club, je devais accepter cette mission. Après les changements opérés au sein de l'équipe dirigeante, le nouveau président Soulimane Nacer Eddine a pris attache avec moi et j'ai entamé le travail le 14 août dernier. Certes, j'étais partant avec l'US Remchi, mais avec la pression du public et la volonté des dirigeants, je n'ai pu refuser, car il s'agit de mon club, de ma ville, autant de paramètres qui m'ont incité à accepter l'offre du Wided.

Q.O: Vous a-t-on fixé des objectifs ?

K.K.E: Certes, dans l'esprit de tous les Tlemcéniens, le WAT devait jouer les premiers rôles. C'est légitime puisque le Wided n'était pas à sa véritable place dans cette division de DNA. Au départ, personne ne m'a rien exigé mais au fil des semaines, le projet a pris forme à la fin de la phase aller. Encore plus, le WAT ne pouvait pas se contenter de la figuration.

Q.O: Qu'est ce qui a fait, selon vous, la force du WAT cette saison ?

K.K.E: Dès notre prise de fonction, je savais que je pouvais compter sur des joueurs désireux de réussir. L'esprit de groupe, la communion entre les différentes composantes du club ont contribué à cette accession. En somme, tout le monde tirait dans le même sens pour faire barrage à certaines critiques. Nous avons tenu à l'écart le groupe et il faut reconnaître aussi que les résultats ont fini par créer un climat de solidarité.

Q.O: Et concernant la situation financière qui commence à inquiéter les joueurs ?

K.K.E: Les finances ont toujours posé problème. On souhaite l'intervention des pouvoirs publics pour débloquer la situation pour bien préparer la prochaine saison. Les joueurs, ayant honoré leur engagement, méritent d'être récompensés.

Q.O: Le WAT a un statut à défendre?

K.K.E: En dehors du volet financier qui a toujours nui à la bonne marche du club, il y a cette instabilité à tous les niveaux qui s'est répercutée négativement sur les résultats. Le WAT émergeait du lot grâce à sa bonne gestion, les moyens financiers et la stabilité qui faisaient sa force par le passé. Pour revenir sur le devant de la scène, le WAT a besoin de stabilité et de dirigeants intègres, de la présence de ses enfants, de l'aide des autorités locales et surtout du soutien de son merveilleux public, ne dit-on pas que l'union fait la force.