Le problème du décongestionnement
de la circulation à Constantine, à Ali Mendjeli et
dans la périphérie est revenu encore hier dans les débats à la faveur d'une
émission de la radio qui lui a été consacrée. Et les participants, un
universitaire docteur en ingénierie du transport à l'université des frères Mentouri de Constantine et M. Moncef Benatallah,
président de l'association de prévention des accidents de la circulation « Essalama el mourouria ( sécurité
routière) », ainsi que plusieurs auditeurs qui ont participé par téléphone, ont
convenu que dans l'état actuel des choses, la solution réside dans
l'application entière, et non partielle, du plan de circulation établi il y a
plusieurs années par la direction du transport. « Nous craignons fort que,
d'ici quelques années, il sera pratiquement impossible que l'on puisse prendre
sa voiture pour se rendre au centre-ville afin de faire des achats et
d'accomplir quelque commission que ce soit », a estimé le docteur Boulahbib Mohamed Salah, spécialiste en ingénierie du
transport ». Et d'ajouter qu'il faut travailler dès maintenant pour préparer
les alternatives de transport sachant que celles-ci ne peuvent être que dans le
développement des moyens de transport en commun de haut niveau ». Avant
d'arriver à cette conclusion, les participants ont commencé par dresser un
tableau sombre de la circulation urbaine dans la capitale de l'Est et sa
périphérie en mettant en lumière la situation géographique de Constantine qui
constitue un carrefour pour toute la région Est du pays, tout en proposant
toute sorte de solution et en faisant le constat que, malgré tout celles-ci ne
vont nullement résoudre le problème de la circulation en milieu urbain, mais
seulement en atténuer l'impact. « Le parc véhicules a grandi dans des
proportions considérables pour arriver aujourd'hui à 6 millions de véhicules
(statistiques de l'ONS, l'office national des statistiques) et la construction
des infrastructures de base que représentent les routes et les voies de
dégagement n'a pas suivi. Ainsi, pour la nouvelle agglomération d'Ali Mendjeli, dira un participant, il faudrait un périphérique
tel que l'on voit dans les grandes capitales mondiales, pour permettre aux
automobilistes de se dégager des files immenses des véhicules qui provoquent
des bouchons à l'entrée et à la sortie de la ville. M. Boulahbib
a estimé, dans ce cadre, que la mobilité urbaine est une vision à court, à
moyen et à long terme. Et si l'on commence par le court terme, il faut considérer
que l'infrastructure actuelle de transport constituée par le pont géant, le
tramway n'est pas suffisante. Il faut, entre autres, y ajouter les trains de
banlieue dont il faut activer le programme établi dernièrement qui allait de Zighoud-Youcef à El-Gourzi,
couvrant 80 kilomètres environ. Et ce genre de débat s'est poursuivi une heure
durant sur les ondes de la radio.