Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine ? Construction de la mosquée «Larbi Laalaoui»: Les habitants insistent sur la redynamisation du chantier

par A. Mallem

Datant du début du siècle dernier et implantée au centre de la ville de Aïn-Abid, la mosquée Larbi Laalaoui qui menaçait de s'effondrer parce que des fissures importantes étaient apparues dans les murs, a été fermée au mois de février 2015 et détruite complètement à la fin du mois de juillet suivant. Une association de la mosquée a été formée afin de lancer, sur le même site, la construction d'une nouvelle mosquée à l'architecture moderne avec une capacité d'accueil plus grande pour accueillir les nombreux fidèles issus d'une population qui a atteint aujourd'hui 35000 âmes environ. Toutefois, la disparition de cet édifice religieux qui faisait partie du patrimoine de la ville et était devenu une icône pour les habitants de Aïn-Abid, a du coup privé les habitants du centre-ville d'un lieu de prière proche de leurs habitations. «Ceci, d'autant plus que le chantier de reconstruction vient de s'inscrire dans la durée parce que, depuis tout ce temps, on n'est parvenu qu'à lancer la plate-forme de la nouvelle mosquée », nous ont expliqué hier les riverains qui se sont dit que, une fois de plus, qu'ils vont être privés de « leur » mosquée durant le mois de Ramadan qui approche à grand pas. «Nous avons su dernièrement que les deux grandes mosquées de Constantine qui étaient en réfection, vont être rouvertes pour ce Ramadan. Ce qui nous a incités un peu à se manifester pour attirer l'attention sur le cas de notre mosquée afin que les décideurs fassent activer le chantier de construction», nous ont expliqué les citoyens du centre-ville.

Interrogé à ce propos, l'imam de la mosquée Larbi Laalaoui, en l'occurrence M. Touati Lahcène, nous a indiqué que le chantier de construction a repris il y a seulement quatre mois. «Il était à l'arrêt non pas à cause du problème de financement, comme on pourrait le croire, mais pour des problèmes de paperasse administrative et d'autres problèmes techniques». Il faut signaler aussi les réticences émises par l'entrepreneur chargé du chantier qui voulait prendre le lot en entier. Mais maintenant que toutes les difficultés ont été aplanies, que les problèmes administratifs ont été réglés, il ne reste à l'association de la mosquée qu'à se mettre au travail. Relancé il y a quatre mois de cela, le chantier n'a réussi à réaliser que la plate-forme. «Mais, nous veillerons à faire en sorte que le chantier ne subisse plus d'arrêt car nous avons réussi à convaincre l'entrepreneur de travailler par tranches et qu'il sera payé pour chaque tranche réalisée», indiquera-t-il. Quant au président de l'APC de Aïn-Abid, M. Fawzi Boumendjel, il nous répondra d'abord que la question ne relève pas de ses attributions, ni de sa compétence, et qu'il ne possède pas d'éléments d'informations sur ce chantier. Il se contentera néanmoins de nous informer qu'il existe deux autres mosquées à Aïn-Abid qui répondent aux besoins des fidèles de la ville. «Il y a d'abord la mosquée Ahmed Hamani qui peut accueillir jusqu'à 10.000 fidèles et qui n'est pas assez loin de la première, et la nouvelle mosquée «Ettakwa» construite au quartier Zaaroura, à l'entrée de la ville en venant de Constantine. «Non, Aïn-Abid ne souffre d'aucune espèce de déficit sur ce plan», a estimé le P/APC.