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Aïn-Temouchent: Un répit pour le poisson
par M. B.
Des dispositions ayant pour objet de fixer les limitations
d'utilisation de certains chaluts, sont entrées en vigueur, depuis hier, et ce
jusqu'à la fin de l'été. Appelée repos biologique, cette période s'étend du 1er
mai au 31 août de chaque année avec pour objectifs d'assurer la maturité des
différentes espèces de poissons pour une meilleure reproduction. Cette période
incite les chalutiers de cesser momentanément leurs activités en deçà des trois
milles marins. Une note, affichée au niveau des deux ports de la wilaya, Béni-Saf et Bouzedjar, rappelle à
toutes les embarcations notamment les chalutiers à se conformer à l'arrêté
ministériel du 24 avril 2004 qui fixe les limitations d'utilisation des chaluts
pélagiques, semi-pélagiques et de fond dans le temps et dans l'espace. Cette
mesure répond à l'urgence de sauvegarder nos ressources halieutiques depuis
qu'il a été constaté sur le terrain qu'elles sont menacées car la plupart des
stocks sont en déclin du fait de la surexploitation et des effets néfastes des
pêches illicites. Elle est prise dans le sens de préserver dans le temps
(période mai à août) et dans l'espace (zone à l'intérieur des 03 miles), les
richesses de la mer de toute forme d'exploitation.
Cette période de l'année est identifiée par les experts en
biodiversité comme étant la phase la plus propice pour la reproduction. Les
mêmes spécialistes s'accordent à reconnaître aussi que beaucoup de disparitions
d'espèces sont malheureusement souvent signalées cette même période. La
surexploitation sans limite de la mer en est l'une des causes. Sachant que le
poisson, au cours de cette période, se rapproche du rivage pour se reproduire,
le repos biologique procure un facteur supplémentaire à cette population de la
mer pour proliférer. Il est donc impératif de respecter cette période de repos
biologique afin d'assurer la maturité des différentes espèces pour une
meilleure reproduction. Avec cette délimitation transitoire, les professionnels
qui ne respectent pas cette réglementation encourent des poursuites judiciaires
prévues par la même législation.
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