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Constantine - Journée du «Fida»: Une Histoire à écrire en lettres d'or

par A. Mallem

  L'Université ?Emir Abdelkader' a accueilli, jeudi dernier, beaucoup de moudjahidine, venus de plusieurs régions du pays pour commémorer le 56ème anniversaire de la mort, au champ d'honneur, du martyr Messaoud Boudjeriou, chef de la Mintaka 25, de la Wilaya 2 historique, et participer à la 20ème édition de la Journée du ?Fida'. Et, inexorablement, les débats ont glissé sur l'écriture de l'Histoire de la Révolution, notamment, de la wilaya 2 historique. Nombreux moudjahidine étaient d'accord pour dire que cette histoire reste, toujours à écrire. «Et comment ! nous dira la moudjahida Manaa Fadhila, veuve Merabia, qui pense que l'histoire du ?Fida', à Constantine, est à écrire en lettres d'or «car, dès le déclenchement du 1er Novembre 1954, les actions héroïques du ?Fida' n'ont cessé et le dernier attentat s'est produit le 19 mars 1962, à midi, moins le quart, quand un agent des unités territoriales françaises fut exécuté par un commando des fidayîn, dans l'ex-rue de France, aujourd'hui rue Didouche Mourad. Aussi, ajoute notre interlocutrice, il y a eu, pendant les 7 années de la révolution armée, près de 2.000 opérations du ?Fida' à Constantine.

C'était, aussi, l'avis du moudjahid Allaoua Benzebouchi, un ?fidai', qui a activité dans la ?ville des ponts' avant de monter au maquis, dans la région de Constantine, puis Collo et Guelma, qui mettra l'accent sur «le rôle joué par l'organisation des Scouts musulmans algériens (SMA) qui préparait, à la barbe des autorités coloniales, les jeunes louveteaux au combat armé quand ses responsables les promenaient dans les forêts, les oueds et les ruisseaux pour les habituer, à leur insu, aux conditions rudes du combat dans le maquis. Cela, aussi, il faut le dire», a-t-il estimé. M. Hamoudi Kracha, secrétaire de wilaya de l'Organisation des moudjahine, à Constantine, a souligné que le processus, lancé il y a plusieurs années, pour l'écriture de l'histoire de la Révolution de Novembre 1954 est toujours en cours. «Nous continuons, toujours, à recueillir les témoignages auprès des acteurs, de ceux qui y ont participé de près ou de loin».

Et de révéler qu'un livre a été déjà élaboré par l'Organisation des moudjahidine et qu'il paraîtra, dans les jours à venir. Notons qu'au cours de cette rencontre, la veuve de Messaoud Boudjeriou, a été honorée par des distinctions qui lui ont été remises par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El-Hadi Ould Ali, qui était en visite, ce jour-là, à Constantine, ainsi que le wali, M. Kamel Abbas.