Quand des candidats en lice pour les prochaines
législatives deviennent des «persona non grata», alors on les hue, on les
désigne de tous les noms, allant jusqu'à les prendre pour cible en leur jetant
toutes sortes de projectiles. Cela s'est vérifié lors de meetings au cours de
la campagne électorale. Ils (candidats) étaient même poursuivis sur les réseaux
sociaux, en dehors des médias officiels, images à l'appui, poussant certains
orateurs à écourter ou annuler leurs rencontres dans la confusion. Pour les
analystes de la vie politique locale, cela s'appelle le ras-le-bol de voir
toujours les mêmes clients postuler à la députation. Une expression de rejet
dite parfois d'une manière violente, imprévisible, jetant ainsi un discrédit
sur les quelques candidats récidivistes à la peau dure. Les citoyens qu'on
voudrait voir aller voter en masse le 4 mai prochain. Ceux-ci voudraient dire à
leur tour qu'ils souhaitent du sang neuf, de la compétence briguant les hautes
fonctions dans la prochaine Assemblée nationale souverainement élue, une
institution nationale qui aura la lourde tâche de légiférer pour le pays, pour
son avenir. Une génération de nouveaux votants baignant dans un environnement
de TIC, où leurs droits et devoirs de voter ne seront pas usurpés. Des jeunes
qui comptent se déplacer le jour du scrutin, exprimer leur choix, à condition
que les règles du jeu politique soient respectées par tous. A ce moment-là, on
parlera d'une expérience démocratique, qui fera la fierté de tout Algérien.
C'était le constat général relevé durant les trois semaines de campagne
électorale. Dans quelques jours, place aux urnes, un lieu secret d'où sortiront les contours de l'Algérie future.