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Tébessa: Des meetings sous les huées

par Ali Chabana

Quand des candidats en lice pour les prochaines législatives deviennent des «persona non grata», alors on les hue, on les désigne de tous les noms, allant jusqu'à les prendre pour cible en leur jetant toutes sortes de projectiles. Cela s'est vérifié lors de meetings au cours de la campagne électorale. Ils (candidats) étaient même poursuivis sur les réseaux sociaux, en dehors des médias officiels, images à l'appui, poussant certains orateurs à écourter ou annuler leurs rencontres dans la confusion. Pour les analystes de la vie politique locale, cela s'appelle le ras-le-bol de voir toujours les mêmes clients postuler à la députation. Une expression de rejet dite parfois d'une manière violente, imprévisible, jetant ainsi un discrédit sur les quelques candidats récidivistes à la peau dure. Les citoyens qu'on voudrait voir aller voter en masse le 4 mai prochain. Ceux-ci voudraient dire à leur tour qu'ils souhaitent du sang neuf, de la compétence briguant les hautes fonctions dans la prochaine Assemblée nationale souverainement élue, une institution nationale qui aura la lourde tâche de légiférer pour le pays, pour son avenir. Une génération de nouveaux votants baignant dans un environnement de TIC, où leurs droits et devoirs de voter ne seront pas usurpés. Des jeunes qui comptent se déplacer le jour du scrutin, exprimer leur choix, à condition que les règles du jeu politique soient respectées par tous. A ce moment-là, on parlera d'une expérience démocratique, qui fera la fierté de tout Algérien. C'était le constat général relevé durant les trois semaines de campagne électorale. Dans quelques jours, place aux urnes, un lieu secret d'où sortiront les contours de l'Algérie future.