Le
président du RCD Mohsen Belabbès
s'est rendu, hier mercredi, dans la ville de Bouira
pour animer un meeting populaire sur la place des Martyrs. Entouré des
candidats de son parti aux prochaines élections législatives, au niveau local,
le leader du RCD abordera les grands axes du programme économique de sa
formation, avant de lancer, concernant la crise que traverse le pays «nous
avons attiré l'attention du gouvernement, mais celui-ci est resté impassible.
Nous avons de même suggéré l'exploitation des énergies renouvelables au lieu et
place des énergies fossiles. Mais c'était peine perdue faute d'écoute»,
avouera-t-il. «Nous avons toujours tiré la sonnette d'alarme, quand le cadre de
vie des citoyens a été mis à mal. Nous avons également affiché notre opposition
à la révision de la Constitution en 2008 qui a permis au président de régner
éternellement », a-t-il ajouté. Il qualifiera la loi de finances avec son
corolaire l'austérité qui a été avalisée par les députés sortants, d'antisociale
et suscitant un désespoir au sein des populations, «au lieu de réduire les
dépenses de l'État, et son train de vie pompeux. Notre programme vise à prévoir
le capital de l'État sur les richesses créées, et non sur la facilité des
richesses naturelles épuisables dont on puise sans commune mesure». La
régionalisation a également fait partie des thèmes qui ont été abordés par le
chef du RCD, qui préconise «la création d'un parlement local, ou d'un conseil
régional choisi par les citoyens».
Parlant
du développement du tourisme dans le pays, Mohsen Belabbès a proposé une idée aux potentiels investisseurs
privés qui est celle de leur concéder les résidences d'Etat, comme le
Club-des-Pins à Alger, qu'ils pourront ainsi aménager en complexes
touristiques. Parce que, dira-t-il, « l'entretien de ces résidences d'Etat
revient excessivement cher au prestataire, alors qu'on ose parler d'austérité».