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Constantine - Irrigation à partir des oueds Rhumel et Boumerzoug: Les agriculteurs demandent la levée de l'interdiction

par A. El Abci

La direction des services agricoles a lancé, hier, un avis sous forme d'«appel urgent» aux agriculteurs et céréaliculteurs, qui disposent de moyens d'irrigation, d'y recourir sans tarder, avec un ajout de 40 mm d'appoint et ce, en considération de l'insuffisance des dernières pluies.

Il s'agit par cette action, selon l'appel, de permettre à la culture de couvrir ses besoins en matière d'eau nécessaire et compléter son cycle de maturation. Selon le président de l'association des irrigants au niveau de la wilaya, M. Lebsir, l'avis lancé par la DSA vise à pallier le déficit enregistré en matière de précipitations, car les dernières pluies ont été très insuffisantes. «Nous invitons tous les agriculteurs qui ont des points d'eau ou qui sont proches des retenues collinaires d'y recourir et surtout la nuit», dira-t-il. Et d'indiquer qu'il existe vingt de ces retenues collinaires dans la wilaya, dont cependant au moins deux sont complètement envasées et donc sans eau, à savoir celle d'Aïn Abid et de Salah Derradji. Et de souligner qu'il est vivement conseillé aux céréaliculteurs riverains de ces retenues et autres points, d'y puiser les quantités d'eau dont ils ont besoin pour leurs cultures, mais il faut dire que cela reste largement insuffisant. «Car, ajoute-t-il, le problème qui se pose au niveau de la wilaya de Constantine, c'est que nous avons 165.000 hectares à irriguer avec juste 2.900 qui sont susceptibles de bénéficier de cet apport, en matière d'irrigation d'appoint, à partir des 18 retenues collinaires. Ce qui est trop peu, estime-t-il. Aussi et en raison de cette situation, nous demandons au wali de lever l'interdiction d'irriguer à partir de l'oued Rhumel et de l'oued Boumerzoug, ne serait-ce que partiellement et pour les seuls céréales, arboriculture et fourrages. Ce sont là les cultures qui ont le plus besoin d'eau pour leur maturation et croissance, notera-t-il. En tout cas, cette levée d'interdiction partielle nous permettra d'irriguer encore une superficie supplémentaire de près de 3.000 hectares, en attendant l'attribution à Constantine, de son quota d'eau du barrage de Beni Haroun, à l'instar des wilayas de Khenchela, Batna, Mila et Oum El-Bouaghi, pour pouvoir irriguer les plaines d'Aïn Abid, El Khroub et Aïn S'mara», conclura-t-il.