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Le SG d'El Islah à Constantine: «Plus de place à l'idéologie»

par A. El Abci

  Le secrétaire général d'El Islah, Filali Ghouini, a dénoncé hier à Constantine le fait que certains n'ont pas hésité à résumer l'Etat algérien tout entier à un seul parti politique, ce qui est illogique et contre toute la réalité historique, dira-t-il, ajoutant que l'Etat est l'ensemble de ses composantes et toutes les formations politiques sont des formations de l'Etat algérien.

Déclaration faite lors d'un meeting que le SG du mouvement El Islah a animé au palais de la culture Al Khalifa et où l'orateur à fustigé le comportement du n°1 du FLN, sans le nommer, et déploré que les choses en soient arrivées là. « Notre mouvement veut bâtir une démocratie réelle, par le consensus, et où le peuple détient le pouvoir et place à la tête du pays qui il veut et le remplace quand il le veut et ce, au moyen d'élections propres et transparentes », dira-t-il. Et cela, ajoute-t-il, pour en finir et une fois pour toutes avec les manipulations des élections, au travers de la fraude et de dépassements multiples.

Car il vrai que parmi les causes de l'abstention, figurent ces comportements blâmables, mais aussi les échecs répétés des gouvernants qui ont failli dans la réalisation d'un développement global du pays. Beaucoup d'insuffisances existent encore au niveau de nos villes et même de la capitale, où des quartiers n'ont pas d'éclairage public, ni assainissement, etc. Toutes les couches de la population vivent sous pression, à commencer par les jeunes, les femmes et les partis politiques, qui malgré le fait qu'ils soient agréés par les lois de la République, il leur est exigé de rassembler en sus des signatures. Cela ne sert pas la démocratie, lancera-t-il. Et d'indiquer que ce qu'il faut faire plutôt, c'est d'ouvrir davantage les champs culturel, associatif, politique, économique et social et combattre les phénomènes de monopoles là où ils existent. El Islah propose de dépasser ces situations d'impasses et de difficultés sans nom, par le consensus national, en ce sens que « les points qui nous rassemblent sont plus nombreux et plus importants que ceux qui nous séparent, à l'instar de l'idéologie ». « Et je le dis depuis Constantine, il n'y a plus de place à l'idéologie aujourd'hui en Algérie, dont nous avons trop souffert dans un passé pas très lointain, ni à l'argent sale dans la politique pour l'achat de signatures qui fausse toute l'opération démocratique ».