Le personnel enseignant du lycée Mehdi Bouabdelli à Arzew a entamé hier matin une grève illimitée pour dénoncer «un grave relâchement de la discipline» et exiger l'ouverture d'une enquête par le directeur de l'académie « sur la gestion administrative de cet établissement secondaire ».

Le délégué des enseignants, qui nous a contactés hier, a regretté « un relâchement disciplinaire » qui risque à court terme de faire des victimes. «Des élèves ont mis le feu il y a quelques jours seulement dans la cour du lycée. Heureusement il n'y a pas eu de victimes. Hier, des élèves surexcités ont réussi à cadenasser deux blocs du lycée prenant ainsi en otage les enseignants et les autres élèves. Cet incident a provoqué des scènes de paniques indescriptibles parmi les élèves et le personnel enseignant et administratif. Les élèves terrorisés ont réussi à forcer les barreaudages des fenêtres des classes. Cette situation est essentiellement due au manque d'encadrement. Nous exigeons l'intervention prompte du directeur de l'Education, faute de quoi nous allons maintenir notre mouvement de contestation pour exiger plus de sécurité à l'intérieur de cet établissement secondaire», affirme le délégué des enseignants. Il ne s'agit pas du premier mouvement de contestation dans ce lycée. Les enseignants de cet établissement ont observé ces deux dernières années plusieurs arrêts de travail pour dénoncer le manque de sécurité et le relâchement de la discipline. Le dernier arrêt de travail a eu lieu durant l'année scolaire écoulée. Le personnel enseignant était monté au créneau pour contester la décision de l'académie de réintégrer une élève expulsée par le conseil de discipline de cet établissement pour agression d'une enseignante. Les enseignants avaient réclamé le transfert illico de cette élève vers un autre lycée. Les enseignants s'étaient notamment plaints du déficit criard en adjoints de l'éducation pour encadrer les élèves et sécuriser l'intérieur du lycée.