La représentation du Haut Commissariat au développement de la steppe d'El-Bayadh vient de mettre à la disposition des 18 collectivités locales quelque 336.500 hectares de terres de parcours mises en défens et 3.700 autres réservées, soit un total de 70 périmètres, à différentes espèces fourragères destinées à assurer un appoint à l'aliment du bétail.

Des terres qui ont été préparées et sauvegardées par le HCDS depuis le début du mois d'octobre de l'année écoulée.

Une fois le cycle de maturation et de développement des espèces fourragères atteint, ces terrains de parcours, récupérées par les collectivités locales constitueront une source de recette financière non négligeable pour les caisses de la commune.

Toutefois et selon de nombreux témoignages recueillis auprès d'éleveurs concernés par cette opération de mise en location à leur profit exclusif, celle-ci a provoqué une vague de mécontentement chez certains d'entre eux qui la qualifient de partiale et au bout de laquelle seuls les éleveurs les plus nantis ont su en tirer profit.

Ceux qui se déclarent comme lésés ou mis à l'écart par leurs maires respectifs ne comptent pas baisser les bras et encore moins déclarer forfait puisque les rares terres de parcours existantes ont été prises d'assaut par des centaines de transhumants issus des wilayas de Laghouat et de Djelfa, possédant chacun pas moins de 1.000 têtes d'ovins, qui occupent le terrain provoquant de temps à autre des frictions et n'était-ce les efforts conjugués des notables et de la direction des services agricoles de la wilaya, cette situation difficilement maîtrisable aurait pu avoir de fâcheuses conséquences. Il faut rappeler que les APC misent beaucoup sur la location de ces terres verdoyantes mises en défens, lesquelles sont louées aux éleveurs à raison de 1.000 DA l'hectare pour une durée de 3 mois consécutifs. La direction des services agricoles de la wilaya a pesé de tout son poids pour faciliter cette opération de mise en location en délimitant avec exactitude les terres pour chaque commune et ceci afin d'éviter les empiètements très fréquents et surtout les dépassements de certains éleveurs de passage qui n'hésitent pas à recourir au pacage sauvage de leurs troupeaux sur plusieurs milliers d'hectares sans aucune autorisation préalablement délivrée par les services concernés. Pour l'heure, il semblerait, selon nos sources, que cette opération a été mise récemment sur rail et tout porte à croire qu'elle sera très bénéfique pour l'ensemble du cheptel ovin de la région en cette saison considérée comme la plus prometteuse depuis plus d'une décennie.