Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Guelma: L'eau, sa gestion et les perspectives

par Menani Mohamed

La journée mondiale de l'eau, fixée au 22 mars, fut instituée par une résolution de l'ONU sur proposition de l'Agenda 21, au cours des travaux du «sommet de la Terre» tenu en juin 1992 à Rio de Janeiro au Brésil.

En 2017, le thème retenu est intitulé «Eaux usées» et la célébration de cette journée à travers le monde tend à mettre en évidence les liens entre la gestion des eaux usées et les objectifs de développement durable qui appellent à initier de nouvelles approches pour transformer les eaux usées en une source de richesse.

A Guelma, les espaces de la maison des jeunes «Salah Boubnider» ont abrité la manifestation locale, regroupant tous les acteurs du secteur des ressources en eau, qui ont présenté leurs activités à travers des communications en posters et en vidéos, dans une boucle similaire aux précédentes commémorations de la journée consacrée au précieux fluide de la vie.

La manifestation dégageait l'impression du déjà vu et méritait d'être orientée sur des journées pédagogiques sur l'eau, en empruntant les passerelles thématiques liées à la qualité de l'eau, la préservation des ressources et la politique environnementale adjacente, pour encadrer une gestion dynamique, performante et à la hauteur des attentes de la collectivité et des consommateurs. Les tablettes de l'OMS préconisent un minimum vital de 20 litres par jour et par personne pour répondre aux besoins fondamentaux (hygiène corporelle et hydratation). Des sommes colossales sont consacrées au secteur de l'hydraulique de la wilaya de Guelma dans une finalité d'éradiquer les disparités existantes, plus particulièrement entre les zones urbaines et rurales, tant sur l'aspect qualitatif que quantitatif, notamment au volet de la conformité microbiologique. Ces écarts sont souvent provoqués par les caractéristiques infrastructurelles résultant des traitements insuffisants et surtout des réseaux de transport et de stockage vieillissants, qui par leur multiplication parviennent à grever les projections structurantes du schéma directeur national de l'eau, qui consiste à réduire les déficits en alimentation en eau potable des populations, la généralisation de l'épuration des eaux usées devant favoriser l'extension des périmètres irrigués.

L'heure est au lancement des concours d'idées sur le thème onusien de l'année 2017 et recueillir du foisonnement et du croisement des approches novatrices, la meilleure façon d'intégrer la notion de la bonne gouvernance de l'eau dans tous ses compartiments. Le spectre de la pollution plane sur tout notre cadre environnemental, où l'on se doit d'être plus entreprenant à s'investir dans l'action de traitement des eaux usées, en installant des veilles préventives en amont et en aval contre la pollution de l'air, de l'eau et l'appauvrissement des sols. Le concept salvateur dans la promotion et la mise en valeur de l'eau est la consécration des actions de recyclage des eaux usées et leur réutilisation sans danger pour l'homme, la faune et la flore. Les vœux pieux demeurent toutefois insuffisants et chacun se doit d'assumer ses responsabilités, dans un sursaut de mobilisation, pour répondre aux enjeux majeurs environnementaux et sanitaires, en se dotant de la technologie pour assurer une maîtrise efficiente dans le traitement des micro-polluants pour assainir les milieux aquifères, développer l'économie circulaire des eaux usées traitées, à travers la valorisation des matières, la production de biogaz et de bioplastiques, ou encore l'épandage agricole et en compost. Sommes-nous disposés à agir judicieusement pour faire de notre planète bleue un habitat confortable et douillet, sous l'aura d'un bien-être universel ?