La Société des tramways (SETRAM- unité d'Oran) fait face à un nouveau phénomène qui se répand, de plus en plus. Il s'agit du dépôt, par certains citoyens indélicats, de leurs bacs à ordures sur la plate-forme, même, du tramway. Une pratique qui perturbe, considérablement, le bon fonctionnement du tramway. Selon le directeur de la Maintenance de la SETRAM d'Oran, M. Mustapha Lahmer, « ce phénomène est observé particulièrement, sur la rue Mostaganem et l'avenue St Eugène. ». Sur ces deux artères de la ville connues, pour leurs exiguïtés, a-t-il expliqué, « les conducteurs de rames sont souvent contraints de stopper leurs rames pour procéder au déplacement de ces poubelles déposées sur le passage même du tramway. Et il est arrivé à plusieurs reprises, que la rame percute ces bacs à ordures, causant des dommages et des égratignures plus ou moins importantes à la tôle.»

En effet, certains habitants des immeubles de la rue Mostaganem et même de l'avenue de St Eugène préfèrent déposer leurs bacs à ordures sur la bordure même de la plate-forme. Prétexte avancé : l'exiguïté des trottoirs ne permet pas de déposer ces bacs à ordures devant les entrées d'immeubles comme il est d'usage, car cela gênerait, selon eux le passage des piétons et l'accès aux immeubles. « On a essayé de sensibiliser les habitants des immeubles de ces deux artères aux risques que comportent ce dépôt des bacs à ordures sur la plate-forme, à la fois pour la sécurité des usagers et du tramway, mais sans véritable succès, a affirmé M. Lahmer.

La SETRAM qui n'a aucun moyen de contraindre les habitants de ces immeubles au respect des consignes de sécurité, relatives au passage du tramway, si ce n'est de leur expliquer, est obligée de gérer une situation qui ne relève ni de ses attributions, ni de ses compétences.

Pour limiter l'effet de nuisance de cette pratique, la SETRAM a opté pour des systèmes de fixation de ces bacs à ordures pour éviter qu'ils ne se renversent, avec leurs contenus, sur la plate-forme et bloquent ainsi le passage des rames. La véritable solution étant, bien évidemment, entre les mains des pouvoirs publics auxquels revient la tâche de faire respecter ces consignes de sécurité et de salubrité.