La wilaya de Relizane qui est devenue en l'espace de quelques années un modèle dans la production de la pomme de terre, concurrençant ainsi des régions réputées comme Aïn-Defla, Mascara et El Oued, risque de perdre cette renommée à cause des difficultés rencontrées par les agriculteurs, notamment ceux de la région de H'madna. Ces derniers, en butte au problème d'irrigation, tirent la sonnette d'alarme. Ils affirment que la production risque de connaître des déboires à cause du manque d'eau. Cette eau, auparavant puisée dans les barrages de Gargar et Merdjet Sidi Abed, fait défaut ces derniers temps. Les agriculteurs sont désorientés et demandent à cet effet leur part en eau pour sauver la récolte.

D'autre part, on apprend que les superficies réservées à la pomme de terre sont passées de 9.000 hectares en 2015 à seulement 1.200 ha, ce qui fait diminuer fortement la production de ce féculent très prisé par la ménagère algérienne et augmente son prix. La pomme de terre est passée de 40 DA à 80 DA et pourrait connaître une hausse dans les prochains jours. Par ailleurs, les fellahs d'Oued R'hiou montent à leur tour au créneau pour dénoncer la parcimonie en matière d'eau d'irrigation. Certains indiquent que leurs champs de blé, d'artichauts et d'arbres fruitiers sont menacés par le spectre de la sécheresse. Deux millions de mètres cubes ont été lâchés d'un volume global de l'ordre de 100 millions de m3, une quantité jugée très insuffisante par les agriculteurs qui demandent un approvisionnement supplémentaire d'autant plus que les superficies agricoles de la région sont vastes. Le ministère de tutelle est interpellé afin de remettre les pendules à l'heure.