Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Université: Vers une grève ouverte

par R. N.

Le CNES annonce qu'il a décidé d'appeler à des assemblées des bureaux locaux du syndicat au sein des différentes universités, en avril, pour «voter l'entrée en grève ouverte pendant la période des examens, afin d'obliger le ministère de l'Enseignement supérieur de prendre en charge l'ensemble des revendications des enseignants et de respecter le droit constitutionnel de l'activité syndicale».

Dans un communiqué issu de la réunion du bureau du CNES pour évaluer «le mouvement de protestation du 6 mars 2017», le Conseil national des enseignants du supérieur «apprécie la forte participation des enseignants» et ce «malgré les tentatives désespérées» de la tutelle qui a «adressé des correspondances demandant le gel de l'activité syndicale». Le communiqué dénonce aussi les «pseudo-syndicalistes, alliés du ministère» qui «au lieu de dénoncer les restrictions de l'activité syndicale» ont «tenté de discréditer le syndicat (CNES, ndlr)».

Par ailleurs, le «Bureau national condamne fermement la politique de fuite en avant du ministère de l'Enseignement supérieur» concernant les «revendications des étudiants en pharmacie, en chirurgie dentaire». Sur cette question, le CNES considère que la tutelle «esquive ses responsabilités» en considérant que les revendications des étudiants de deux filières «relèvent des conseils scientifiques et des comités nationaux pédagogiques», et en n'accordant «aucun intérêt» aux conséquences de la grève des étudiants «sur la stabilité de l'université et le risque d'une année blanche», ajoute le communiqué.

Le CNES exprime aussi sa satisfaction pour son «adhésion à l'intersyndicale» et «demande aux enseignants de participer en force au débat sur le Code du travail que le gouvernement compte déposer à l'APN et de faire des propositions pour garantir le droit syndical». Le CNES promet aussi de «participer aux prochaines activités de l'intersyndicale».