Après avoir été contrainte au nul à domicile vendredi dernier par l'USM Ain-Beida au moment où son rival direct, l'ES Guelma, a ramené un point de son déplacement à Touggourt face au NRBT, l'AB Merouana est désormais seule lanterne rouge du groupe Est de la division nationale amateur. On comprend fort bien que, dans cette situation, les « Jaune et noir » devront cravacher ferme pour s'extraire de cette peu reluisante dernière place.

Cette dure mission débutera dès ce vendredi avec la réception du co-leader du groupe, l'USM Annaba. « C'est un match capital autant pour nous que pour les Annabis, qui viendront pour gagner afin de ne pas se faire distancer par l'ASA M'lila », a commenté Hadj Midoune Ramdane, le président de l'ABM, en annonçant le probable retour des neuf joueurs titulaires qui ont boycotté le match contre l'USM Ain-Beida. « Cinq d'entre eux sont revenus et ont repris les entrainements. Et je pense que les autres vont leur emboîter le pas», a-t-il assuré. Interrogé par nos soins sur la situation financière du club, Midoune a répondu, que « c'est toujours le statu quo. Les autorités locales qui ont insisté pour que je revienne à la tête du club avec des promesses de régler la situation, n'ont rien fait, et elles continuent à renvoyer cette affaire de semaine en semaine ». Pour rappel, Midoune Ramdane, face à l'immobilisme des instances locales, avait démissionné récemment à cause de ce problème financier, précisant que le club n'a touché que 900 millions de centimes cette saison, alors que 2,5 milliards de centimes sont nécessaires pour tenir le coup dans ce chapitre jusqu'à la fin du championnat. Mais les autorités locales et de wilaya sont revenues à la charge, et l'ont persuadé de continuer en lui promettant, de nouveau, qu'il recevra l'aide financière réclamée. « Pas plus tard qu'aujourd'hui, les autorités locales et les responsables m'ont annoncé que la subvention du club ne sera pas débloquée cette semaine. Or, je continue à assurer les frais de fonctionnement de ma poche. J'ai versé aux joueurs les primes de matches, mais la question des salaires reste en suspens », a-t-il indiqué. Toutefois, le président de l'ABM estime qu'après avoir pris le train en marche, il se trouve dans l'obligation de poursuivre sa mission jusqu'au bout.

Sinon, ce serait abandonner l'équipe à son sort, ce qu'il se refuse à faire. Puis, l'esprit tourné vers cette rencontre capitale contre l'USM An, il dira que « les points de cette rencontre sont d'une importance vitale pour nous. C'est comme l'oxygène pour respirer, et nous allons tout faire pour les obtenir », a-t-il affirmé. Les Annabis sont avertis, c'est le moins qu'on puise dire?