La direction du
Commerce organise, aujourd'hui, des ?portes ouvertes' sur les droits du
consommateur, sous le thème : « les droits du consommateur à l'ère du numérique
», à partir de 9h à l'Institut de Formation ?Abdelhak
Benhamouda', à Sidi Mabrouk. L'organisation de ces
?portes ouvertes' coïncide avec la date du 15 mars, Journée mondiale des droits
des consommateurs, dont le principe repose sur le droit de choisir et de
connaître le produit acheté, ainsi que les droits à la sécurité et à la
réparation. Et la question pertinente qui s'impose, relativement, surtout à ce
thème du droit du consommateur à l'ère du numérique, est la suivante : quels
droits de sécurité et de réparation, dans le monde virtuel de l'Internet ?
Rien, c'est le désert législatif. Jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas
encore mis en place une réglementation pour codifier le e-commerce. Ce vide
juridique laisse la place libre au chaos et à l'anarchie. Des sites commerciaux
foisonnent sur le Net, sur Facebook, particulièrement, où tout se vend et
s'achète, sans aucune garantie ni aucune sécurité. Les jeunes s'y adaptent
parfois au mieux, et à leur dépens, dans d'autres cas. La pratique est simple,
un vendeur met le produit sur Facebook, l'acheteur entre en contact, négocie le
prix, et les deux parties se fixent un rendez-vous pour conclure le marché,
passant si on peut dire du monde virtuel au réel. Là, la transaction est
traitée entre deux parties, mais il n'y a aucune garantie sur la marchandise.
Ainsi, parfois on arrive à réaliser de bonnes affaires, selon des témoins, qui
reconnaissent que certains ont dû déchanter lorsqu'ils sont tombés sur des
arnaqueurs. En tout cas, nous sommes loin, très loin, encore, de la protection
du consommateur à l'ère du numérique. C'est pour cela, d'ailleurs, que le
secteur du Commerce qui chapeaute cette campagne de sensibilisation, a axé ses
efforts sur des appels à la vigilance et à la prudence qui cadrent avec le
thème de la journée, sans plus. Utilisant dans ce contexte l'envoi de SMS, en
direction des abonnés, et parmi les textos signés,
donc, par le ministère du Commerce, on trouve « faites attention aux
conséquences d'une mauvaise utilisation d'Internet », et « prenez soin de
veiller à ce que votre jeune enfant utilise avec modération l'Internet », ou
encore « je suis attentif quand je fais des recherches sur internet. Les informations
que je trouve ne sont pas toutes vraies », et « attention au vol de l'identité
numérique ». Autant de formules préventives, en attendant d'avoir une
législation pour baliser les activités commerciales sur Internet.