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Constantine - Recours demeurés sans suite.. Rassemblement devant le siège de la daïra

par A. El Abci

  Des habitants des cités de logements précaires ayant déposé des recours restés sans réponse et d'autres demandant à être relogés ainsi que des présidents de comités de quartiers ont tenu hier un rassemblement devant le siège de la daïra pour voir son 1er responsable. Les protestataires ont pour la majorité écrasante déposé des recours, qui attendent depuis 2011 et 2012, demandant que l'on tranche dans leur cas d'occupants d'habitations menacées par le phénomène de glissement de terrain et nécessitant leur transfert ailleurs.

Il s'agit de la cité de Aouinet El Foul, de la rue Kaidi Abdellah 1 et 2, de la rue des Maquisards et de la rue Kitouni Abdelmalek, notamment. Mais aussi de la cité Fellahi, un bidonville situé près du quartier de Ziadia à la périphérie de la ville, dont une partie des occupants sont de nouveaux mariés de l'année 2013 au nombre d'une cinquantaine et dont les maisons ont été démolies en juin 2016 et à qui on a remis des bons de sortie leur recommandant de les présenter à la daïra pour leur relogement. Pour en revenir à ceux ayant déposé des recours, les présidents de comités de quartiers expliquent que cela fait cinq et six ans qu'il a été demandé aux concernés de faire des recours, puisqu'ils n'ont pas été touchés par les opérations de transfert organisées à la période. «Mais malgré toutes nos démarches, nous ne sommes toujours pas fixés sur notre sort et ce, depuis toutes ces années. Et nous restons ballottés entre l'OPGI, la daïra et le bureau d'études «SAU», en quête d'informations sur nos recours mais sans résultat jusqu'à aujourd'hui», soutiennent les concernés.

Selon la représentante des habitants de la rue Kitouni Abdelmalek et présidente de l'association «Meftah», H. Mechtioui, le chef de daïra ne veut pas recevoir les représentants des cités, préférant convoquer individuellement les habitants concernés. Certainement pour les faire patienter, dira-t-elle. Et de se plaindre que la situation qu'elle vit comme celle des autres présidents de comités de quartiers de la ville n'est pas de tout repos, car subissant d'énorme pressions de la part des habitants qui les relancent à chaque occasion pour leur relogement, alors que «nous n'avons pas d'informations à donner», dira-t-elle.

Situation qui met la crédibilité en jeu et laisse la place aux rumeurs et à l'anarchie. Dans l'après-midi, «seuls les gens convoqués sont reçus», notera-t-elle.