Hier matin, vers 11h30, une centaine d'habitants de la Casbah logeant dans des habitations précaires se sont rassemblés devant l'hôtel de ville de Constantine, siège de l'APC, et ont entrepris de barrer la route du boulevard Zighoud Youcef menant au centre hospitalo-universitaire (Chu), via la corniche, à toute circulation automobile.

«Nous sommes allés ce matin à l'OPGI pour rencontrer le directeur général, mais nous ne l'avons pas trouvé au siège et aucun de ses collaborateurs n'a voulu nous recevoir. Nous avons décidé alors d'utiliser ce moyen afin de faire entendre nos revendications par les autorités », nous a déclaré sur le site M. Moula Hamza, président du comité de quartier de la Casbah, lequel tentait de faire régner l'ordre et le calme parmi les manifestants, avec la police, afin d'éviter des débordements.

Ce dernier nous a expliqué que la première chose qu'ils revendiquent maintenant que leur relogement est annoncé pour le début de l'été, «c'est de faire un changement d'adresse de l'UV18 «Sorest», de 150 logements et 200 logements, à l'UV 20 parce qu'il y a 400 logements qui sont terminés au niveau de cette unité de voisinage. Ou bien à une autre unité de voisinage». «Aussi, nous voulons connaître le sort des recours que nous avons faits et dont le résultat ne nous a pas été communiqué à ce jour», dira-t-il. Et de s'étaler sur le sort des habitants de la Casbah qui, selon lui, détiennent des accusés de réception pour le logement social qui ont été remis à différentes dates, de 1995 à 2004. «Mais jusqu'à maintenant, aucun d'eux n'a obtenu de logement». Et de déclarer que la route du boulevard demeurera fermée tant que les demandes qu'il a indiquées ne sont pas acceptées. Et avant de terminer, Moula nous informa que les manifestants ont décidé d'envoyer deux délégations, l'une pour voir le chef de daïra et l'autre le directeur général de l'OPGI. Aussi, la route du boulevard restera fermée jusqu'à leur retour avec des garanties fermes de prise en charge de leurs revendications.

Et jusqu'à la rédaction de ces lignes, la route du boulevard est restée fermée à la circulation automobile à la grande colère des usagers qui étaient contraints de passer par la rue Larbi Ben M'hidi ou bien par le pont de Sidi Rached afin de rejoindre le Chu ou les faubourgs de l'Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahch. Ce qui a engendré de nombreux problèmes de circulation sur ces axes du centre-ville qui, du coup, s'en sont trouvé saturés.