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Près de 750 nouveaux cas de diabète, depuis septembre

par J. Boukraâ

Les spécialistes sont unanimes que le diabète marque une hausse importante, au cours de ces dernières années. Le plus inquiétant, c'est que cette évolution affecte, de plus en plus, l'enfant. Les médecins de la santé scolaire ont recensé près de 750 nouveaux cas de diabète, dans les établissements scolaires, cette année. La frange la plus touchée est celle des enfants du cycle primaire (entre 5 et 12 ans). Cette hausse est due, notamment, à la prédisposition génétique et aux facteurs environnementaux dont le stress. Pour une maladie très lourde à gérer, la prise en charge devient, de plus en plus, difficile d'autant plus que 80% des malades, reçus à la clinique spécialisée, relèvent des couches défavorisées. L'incidence actuelle du diabète infantile, au niveau national est de 30 nouveaux cas par an pour 100.000 enfants. Alors que selon des études effectuées à Oran, Alger et Constantine, la prévalence du diabète infantile est de 1 enfant sur 500 dans ces villes. Pour cette frange d'âges (moins de 15 ans), c'est le diabète de type 1 qui est le plus souvent diagnostiqué, soit un diabète insulino dépendant. «La prise en charge du diabète infantile est très difficile, d'autant plus que nous ne pouvons pas contraindre un enfant à suivre un régime alimentaire strict», affirment les spécialistes. Le traitement du diabète infantile s'avère très lourd, puisqu'il exige l'implication absolue de la mère. Avec 4 à 5 injections d'insuline quotidiennes, des doses et des horaires à respecter, la prise en charge de cette maladie nécessite un temps plein. Le diabète est aussi, une maladie terrible pour la maman. Avec l'augmentation continue de cette maladie, plusieurs cas de diabète infantile sont enregistrés, au sein d'une même famille. Bien qu'ayant de nombreux points communs avec le diabète de l'adulte, plusieurs éléments rendent cette maladie infantile particulière.

Contrairement à l'adulte, le diabète chez l'enfant (puisque il a été atteint à un âgé précoce) évolue sur une longe durée ce qui augment le risque de complications. De plus, l'enfant passe par différentes étapes d'évolution de la maladie. Ainsi, la puberté est une période sensible de la maladie, nécessitant des ajustements du traitement. Enfin, l'enfant n'étant pas, lui-même, son propre thérapeute, son environnement socioculturel joue, par ailleurs, un rôle important dans la bonne prise en charge de la maladie.

Les personnes atteintes par ce type de diabète produisent peu ou pas du tout d'insuline et ont besoin d'injections d'insuline ou d'une pompe à insuline pour survivre. Une hygiène de vie marquée par la sédentarité, l'absence d'activité physique, le non-respect d'un régime alimentaire strict et le non-suivi d'une thérapie rigoureuse sont les causes essentielles d'une évolution déséquilibrée du diabète et par conséquent, d'une aggravation rapide de la maladie et de ses complications. Le dépistage précoce et l'éducation thérapeutique restent les moyens les plus efficaces pour lutter contre la propagation de cette maladie, en milieu infantile.