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Algérie-UE: 10ème session du Conseil d'association, demain, à Bruxelles

par R. N.

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, conduira la délégation algérienne à la 10ème session du Conseil d'association Algérie-Union européenne (UE) qui se tiendra demain, lundi, à Bruxelles, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette session sera co-présidée du côté européen, par la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Mme Federica Mogherini.

Cette réunion annuelle «constituera une nouvelle occasion pour les deux partenaires de passer en revue l'état et les perspectives des relations de coopération et de partenariat entre l'Algérie et l'UE et d'examiner les voies et moyens de leur impulser une nouvelle dynamique, dans les différents domaines, conformément à l'esprit et à la lettre de l'Accord d'association», souligne le communiqué du MAE. Elle est appelée à «entériner le document final, portant sur les conclusions de l'évaluation conjointe de la mise en œuvre de l'Accord d'association Algérie-UE». Le MAE estime que cette 10ème session «devrait donner, de ce fait, un signal fort en direction des opérateurs économiques, quant à la ferme volonté des deux parties, de saisir les nombreuses opportunités qu'offre l'Accord d'association, en vue d'en faire un instrument au service d'un développement harmonieux et équilibré des relations de partenariat, mutuellement bénéfique, entre l'Algérie et l'UE».

Ce «sera, également, l'occasion d'entériner le document final contenant les priorités conjointes de partenariat, entre l'Algérie et l'UE, définies au titre de cette Politique à laquelle notre pays a décidé de participer, après avoir pris part de façon active, à sa révision. Coïncidant «avec la fin du Cycle budgétaire 2014-2017 qui a consacré, à notre pays, plusieurs programmes d'appui sectoriels et thématiques, engagés dans des domaines aussi importants que l'Emploi, la Formation, la Justice et la diversification de l'Economie nationale», elle permettra «le lancement de nouvelles discussions, en prévision de l'élaboration de la prochaine programmation financière pluriannuelle 2018-2020e, relève le MAE. Selon le ministre des Affaires étrangères, «un certain nombre d'accords seront signés» à l'occasion de ce Conseil dont le document portant les priorités du partenariat stratégique, entre l'Algérie et l'UE, finalisé lors de la réunion, tenue en décembre à Alger, au niveau des experts. Ce document dont les grands axes portent sur divers aspects, allant de la bonne gouvernance, la démocratie, l'Etat de droit à la mobilité et la circulation des personnes.

Par ailleurs, «trois nouvelles conventions de coopération dans les domaines des énergies renouvelables, des réformes des finances publiques et de la poursuite de l'accompagnement de la mise en œuvre de l'Accord d'association, d'un montant total de 40 millions d'euros, au titre du Plan d'action 2017» seront signés à cette occasion, annonce le MAE.

«Rééquilibrage des liens de coopération»

Pour M. Lamamra, le document portant les priorités du partenariat stratégique, entre l'Algérie et l'UE «cristallise une nouvelle vision, concernant les besoins de l'Algérie, sur le plan économique, par rapport à ce qui a été convenu dans l'Accord d'association» signé entre les deux parties, en 2002, et mis en œuvre, en septembre 2005.

Il a estimé, à cet égard, qu'une nouvelle interprétation positive des dispositions de cet accord s'est imposée, en raison de l'évolution de l'Economie algérienne, lui permettant de faire l'impasse sur l'importation de certains produits qui étaient consacrés dans l'accord.

Le «rééquilibrage des liens de coopération» intervient pour consacrer la place de l'Algérie, dans son partenariat avec l'UE en tant que premier partenaire économique de l'Union dans la région, a-t-il ajouté. Dix ans après son entrée en vigueur l'Accord d'association n'a pas, pour autant, permis d'atteindre les résultats escomptés par la partie algérienne.

Depuis la conclusion de cet accord, la position commerciale de l'UE n'a eu de cesse de se renforcer au détriment de l'Economie nationale. En 2010, cette situation a amené le gouvernement algérien à procéder au gel unilatéral des concessions tarifaires, accordées à l'UE, en vertu de l'Accord d'association. Après huit rounds de laborieuses négociations, un compromis sur le report de la zone de libre-échange, prévue en 2017, à 2020 a été trouvé.